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OM/CdL : de l'amour vache à l'amour viral
SaisonPublié le 28/10 à 14:07

OM/CdL : de l'amour vache à l'amour viral

L'OM a une histoire délicate avec la Coupe de la Ligue. Retour sur une relation tumultueuse.

Ça y est là. Le moment est arrivé. Celui où l'OM débute sa saison de coupes. Oh, pas encore la vieille dame, ce sera pour janvier, laissons là se préparer, ou celle aux grandes oreilles, qui attendra septembre prochain. Non. Pour l'instant, c'est la coupe à Frédo. Celle qui est tant décriée et qui fait jaser. Elle alourdirait le calendrier et serait responsable de bien des maux. Pourquoi pas après tout, ça se défend. N'empêche, malgré ce désamour, elle est toujours là, indéboulonnable depuis 1995. Et si l'on regarde bien le palmarès, l'OM compte trois succès, tous sous l'ère Deschamps (2010, 2011, 2012). Pas si mal pour une compétition tant malmenée.

Il ne faut pas se mentir, cette coupe à toto, le club marseillais n'en a eu que faire durant des années. De la première défaite à Niort un soir de novembre 1994 (8e de finale, 1-0, après prolongations) à celle à Lyon en janvier 2014 (1/4 de finale, 2-1), il y en a eu tout un tas. Dix-sept pour être précis. Et pas que des glorieuses. Certaines sont toujours marquées au fer rouge, comme celle contre Lens à Caen en janvier 1999, avec cette séance de tirs au but qui a fait cauchemarder une génération entière. Car oui, le penalty d'Éric Roy était bien entré... avant de ressortir. Mais ça, Monsieur Derrien ne le verra que plus tard. Passons également (presque) sous silence ce revers contre l'équipe bis de Paris en novembre 2004, avec ce but de Bernard Mendy dans les dernières minutes de jeu, cela fait toujours du mal... Bref, cette coupe, malgré un bilan total de 26 victoires pour 17 défaites, a souvent été douloureuse. Jusqu'au jour où...

... un certain Didier Deschamps a pris les rênes de l'équipe. Et là, de pestiférée, la coupe à Moustache devint la coupe phocéenne, celle que l'on gagne trois ans de suite, comme ça, en passant, au nez et à la barbe des prétendants. Une époque où l'OM savait remporter des titres. Le succès de 2010 est finalement le plus beau, celui que l'on attendait tant, et cette délivrance à partir de l'heure de jeu. Les supporters qui crient leur bonheur et l'entraîneur qui ne manque pas de rendre un vibrant hommage à ceux qui ne sont plus là. "Je voudrais dédier cette victoire à Monsieur Dreyfus (...) On lui a rendu le plus beau des hommages (...) J'ai aussi une pensée pour Pape Diouf, car si je suis là ce soir, c'est qu'il est venu me chercher" dira Deschamps, le dernier, à l'époque, à avoir soulevé un trophée, c'était en 1993. Et il sera également le dernier, deux ans plus tard, mais cette fois, c'est un tacle glissé qu'il enverra : "C'est le sixième titre en trois ans (...) pour un club qui n'en avait pas gagné depuis dix-sept ans, il y a de quoi être fier (...) Personne ne pourra me l'enlever, même mes pires ennemis." Une attaque à peine voilée envers José Anigo. La séparation du duo DD/OM était alors imminente. Depuis, l'OM n'a plus brillé dans cette ancienne coupe à Brandao, avec deux défaites à l'extérieur, contre Lyon et Paris.

Et cette saison alors ? Marcelo Bielsa est un ogre. Il veut tout gagner, à l'instar de D.D. Ces deux-là ont, entre autres, pour trait commun de haïr la défaite. Et face à Rennes mercredi, l'Argentin alignera une équipe compétitive, avec pour objectif d'aller au bout, et de revivre une soirée magique le 11 avril prochain au Stade de France, avec, en prime, un chèque de 1.72 million d'euros dans les caisses. Alors, chiche, à l'OM la Coupe de... la Ligue ?