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Moi Abdallah ça va pas !
SaisonPublié le 24/12 à 07:00

Moi Abdallah ça va pas !

Coupable sur le second but de Bordeaux, le latéral droit de l'OM a répondu qu'il assumait. Sans préciser ce que cela voulait dire.

Comme pour Benjamin Mendy à Lyon, reconnaissons-lui ce mérite : à la fin du match contre Bordeaux, Kassim Abdallah n'a pas emboîté le pas à Gignac, Thauvin et autre Payet. Il a fait face à la presse, face aux questions qui allaient évidemment s'orienter vers le deuxième but bordelais, où à trop attendre pour prendre la balle de la tête, il a vu Maurice-Belay marquer un de ses rares buts en Ligue 1. "Je me fais surprendre. J'entends, on me parle, mais c'est au dernier moment. Après, il y a un petit rebond, il est bizarre. Je ne vais pas mettre la faute sur le rebond. Je dois être plus attentif, ça fait partie du jeu. Mais j'assume, il n'y a pas de problèmes". Voilà donc pour son explication.

"Je ne veux pas être numéro 2 toute ma vie"

À partir de ce point, les supporters de l'OM se divisent en deux catégories. Il y a ceux qui louent l'implication d'un élément qui se bat avec ses qualités, non sans courage, qui n'a pas un salaire démentiel et qui peut parfois délivrer de bonnes passes décisives. Et il y a ceux qui se disent qu'après son match contre Lorient au Vélodrome l'an dernier, l'expulsion à Evian TG, le match contre Reims récemment, et donc cette bévue contre Bordeaux, que ça commence à faire beaucoup trop.

Pour autant, on ne sait toujours pas à quelle partie il s'adressait lorsqu'il parlait d'assumer. Qu'est-ce que cela veut dire pour lui, assumer, tout d'abord ? Accepter les railleries sans broncher ? Ou alors tout simplement ne pas s'opposer au sort que lui réserveront peut-être ses dirigeants au mercato, comme un Charles Kaboré parti s'enterrer à Krasnodar sans moufter l'an dernier ?

Lorsqu'on lui a parlé justement du mercato, et de sa concurrence avec Rod Fanni, l'ancien joueur de Sedan a déclaré : "Je ne veux pas être numéro 2 toute ma vie. Pour l'instant, je suis à l'OM, ça se passe bien, on me fait confiance. Je réclamais du temps de jeu, on m'en a donné. J'ai fait mes matchs, je suis content. Moi, tout ce que je veux, c'est continuer à l'OM. Maintenant, c'est la direction qui décide. On me demande de jouer, je joue, je ne pense pas au reste". Vous pouvez retrouver l'intégralité de sa réaction sur le Phocéen TV.

Bientôt un départ ?

Avec cette analyse, Abdallah rappelle surtout que les débats sur sa place à l'OM ne le concernent pas en premier lieu. Lui, il est là pour essayer de faire le job du mieux possible. S'il n'a évidemment pas dit non à l'opportunité de jouer au Vélodrome, il ne s'est pas transféré tout seul. Début septembre, il n'avait pas émis d'objection lorsqu'il apprit qu'il allait devoir croiser la route de Sébastien Corchia à Sochaux, les deux clubs s'étant mis d'accord (finalement trop tard) pour un transfert. Qu'en sera-t-il pour ce mercato, alors que le président a assuré qu'il n'y aurait pas de mouvements ?

Pour Fabrice Celeschi, notre analyste, il ne faudrait pas attendre pour son départ : "Pour le poste de latéral droit, il fait préparer l'avenir aussi et je pense qu'à terme, Rod Fanni jouera soit dans l'axe, soit ailleurs. Abdallah, même en tant que doublure, ce n'est pas ce qu'il faut à Marseille. Sur l'homme, au niveau du jeu de tête, je ne le trouve pas très bon défenseur. Vu les joueurs offensifs de l'OM, il faut des défenseurs qui inspirent confiance. Le prêter ne servirait à rien, je ne pense pas qu'il puisse aller plus haut. Il faut profiter de son exposition à l'OM pour lui permettre de se trouver une bonne place ailleurs, pourquoi pas faire une petite plus-value, car il n'a pas coûté grand-chose. Mais il faut surtout libérer une place, parce qu'il faudrait prendre un renfort derrière d'urgence quand on voit les difficultés que l'on a dans ce secteur".