Mais qui est ce Monsieur Al-Walid ?

Il pourrait s'offrir l'OM, ça c'est sûr. Les doigts dans le nez, même. Mais, veut-il s'offrir l'OM ? Ça, c'est l'Equipe qui le suppose. Un intermédiaire peaufinerait même le dossier à l'heure où l'on se parle. Pourquoi pas ?
Mais d'abord, qui est ce Prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud ? Qui est ce monsieur à la moustache sculptée et au brushing en acier ?

Une chose est sûre : contrairement aux apparences, il pèse lourd, très lourd même. Une vingtaine de milliards selon Bloomberg, et encore dix de plus selon lui même.
Autant dire que ce jeune senior de 59 ans respire la santé financière et que claquer quatre cents millions d'euros dans le rachat d'un club de foot, Vél' compris, lui toucherait une aile de son Airbus sans faire bouger l'autre.
Car Al-Walid aime bien les avions. Il en a plusieurs, et des gros. Il s'est même payé l'un des premiers A380, sur plan, avant de le refourguer avec une plus value. C'est qu'il a oublié d'être benêt. Blindé, oui. Pigeon, non.
Al-Walid fait d'abord des affaires. Selon CNN, il est l'homme le plus riche du Royaume, et peut être même du Moyen-Orient, ce qui n'est pas rien dans cette région.
Si l'envie vous prend d'aller passer vos vacances à Riyadh, levez bien la tête, elle ne peut pas vous échapper. Elle, c'est la tour Kingdom Center, la plus haute du pays. Vue imprenable, très beaux volumes, traversant... un joli pied à terre qu'a fait construire l'ami Al-Walid. Peut-être pour mieux la repérer depuis son avion. Plus sûrement pour abriter, outre son penthouse perso, les bureaux de la Kingdom Holding, l'un des fonds d'investissements les plus puissants d'un pays qui n'en manque pas. Avec sa petite affaire, dont il possède 95%, il a prévu d'ouvrir la porte aux investisseurs étrangers. Une révolution dans un royaume plutôt du genre fermé.

De son côté, il investit. Dans les médias notamment, et pas la radio associative du quartier. Il pèse très lourd dans News Corp (Murdoch), Time Warner, AOL, Apple, LBC, Walt Disney. Il possède également 10% de Microsoft, et les 300 millions de dollars qu'il a injectés aux débuts de Twitter ont fait beaucoup de petits.
En France, le Prince aime ses séjours parisiens. Tellement qu'il s'est payé le Georges V, et d'autres palaces, histoire de pouvoir débarquer par surprise sans réserver.
Passons sur les grandes banques américaines, les multinationales... le bonhomme a du nez et ne sera jamais à découvert, c'est un fait.
Côté famille, il y avait évidemment de la ressource pour lui mettre le pied à l'étrier. Neveu du Roi, Petit fils du fondateur du Royaume, gendre d'un ancien premier ministre libanais. Autant dire qu'il ne pouvait pas rater l’ascenseur social. Il pouvait carrément se le payer.

En revanche, côté cœur, ce crooner de la Péninsule a du mal à se fixer. Trois mariages, autant de divorces. Difficile de rester de marbre lorsqu'on entre au port de St-Tropez à bord du Kingdom 5KR, 90 mètres de long, héliport compris.
Mais le Prince n'a pas fait que se marrer. En 1993, l'un de ses fils se blesse grièvement en jet-ski. Les équipes chirurgicales de La Timone lui sauvent la vie. Inutile de préciser que le milliardaire leur sera très reconnaissant et qu'il n'oubliera jamais Marseille.
Au point d'y investir une toute petite partie de son gigantesque magot ?
À suivre...