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Les 10 dates d'Elie Baup à l'OM
SaisonPublié le 09/12 à 07:00

Les 10 dates d'Elie Baup à l'OM

Elie Baup aura dirigé 74 matchs officiels sur le banc de l'OM. Une saison et demie avec un titre de vice-champion de France mais un jeu qui n'aura pas séduit.

Élie Baup aura dirigé 74 matchs officiels sur le banc de l'OM. Une saison et demie avec un titre de vice-champion de France, mais un jeu qui n'aura pas séduit. Retour sur son parcours à Marseille en dix dates symboliques.

Juillet 2012 - Élie Baup s'engage à l'OM

Début juillet, alors que l'OM a repris l'entraînement sous la houlette de Franck Passi, qui dirigeait la réserve jusqu'alors, Élie Baup est nommé à la tête du club olympien. Il était en balance avec Fabrizio Ravanelli et Lucien Favre, qui a envoyé le Borussia Mönchengladbach en tour préliminaire de Ligue des Champions. Baup, qui restait sur une relégation avec Nantes en 2009, a pour lui de venir seul et de la jouer soudé avec tout le staff en place. Forcément un élément de rupture par rapport à Didier Deschamps, son prédécesseur... Il est aussi présenté comme l'homme d'une certaine rigueur, demandant aux jeunes du centre de se raser la crête. Heureux d'être là, le technicien s'applique à ne commettre aucun impair. Il refuse même de parler à certaines personnes au club jugées trop "pro-Deschamps" pour ne froisser personne.

Septembre 2012 - Les retrouvailles glaciales avec Antonetti

Après avoir pris le pouls de son équipe, Baup décide de jouer "avec trois numéros 10", Amalfitano, Valbuena et André Ayew. À la récupération, il relance Cheyrou et Kaboré, plus vraiment dans les papiers de Deschamps. Et il démarre par une bonne série de victoires. Contre Rennes, pour la quatrième journée, il faut un super but de Gignac dans les dernières minutes pour prolonger la série. À la fin du match, Antonetti critique le premier le jeu de Baup, "avec deux milieux défensifs qui restent bien en place". Le Corse n'avait jamais pardonné au Haut-Garonnais d'avoir accepté de lui succéder à Saint-Étienne en 2004...

Octobre 2012 - Le coup d'intox face à Paris

C'est en leader que l'OM reçoit le PSG d'Ibrahimovic au Vélodrome. Une surprise, mais une grande fierté pour les supporters, qui ont pu vibrer avec cette équipe lors du déplacement européen à Fenerbahçe où les Phocéens ont su remonter deux buts. Baup, qui doit gérer blessures et suspensions, est à bloc. Dès le samedi matin, il se sert de ses réseaux chez Canal pour faire circuler une compo avec Loïc Rémy. Au coup d'envoi, c'est Amalfitano qui est bien titulaire à droite et non au milieu. Pourquoi cette intox ? Pour permettre au nouveau, Kassim Abdallah, de gérer au mieux la pression. Un coup gagnant, l'ancien joueur de Sedan se montrant à la hauteur de l'évènement. Baup est apprécié du groupe, Fanni n'hésite pas à l'imiter en conférence de presse. Les images font le tour du web.

Novembre 2012 - La polémique Apruzesse

Alors qu'il se déplace en Gironde sans Rémy et Gignac, blessés, et sans Jordan Ayew, suspendu, Baup fait rentrer en fin de match Fabrice Apruzesse, ancien attaquant de Consolat, venu renforcer la CFA2. Un choix que certains, comme Raspentino, ne comprennent pas : "Si je ne joue pas là, je joue quand ?" demandera même le natif de Marignane. Il sera prêté au mercato et Baup ne daignera même plus prononcer son nom en public. Quelques mois après, dans une interview accordée à So Foot, Anigo concédera que la volonté de faire entrer l'ancien chauffeur-livreur était sienne. L'autorité du coach est remise en cause publiquement pour la première fois.

Décembre 2012 - La revanche à Toulouse avec Gignac

Une fois encore, Baup retrouve un technicien qu'il n'apprécie pas, Alain Casanova, qui lui a succédé à Toulouse. Une fois encore, il s'impose grâce à André-Pierre Gignac. De retour de blessure, l'attaquant marque le seul but de la rencontre au Stadium et s'en va le célébrer avec son coach. La belle histoire, comme Baup en a avec plusieurs membres d'un groupe où il sait faire passer ses idées. C'est à cette période également qu'il explique à Diawara qu'il ne le trouve pas encore assez rapide. Le Sénégalais accepte sa décision sans problème.

Février 2013 - La double défaite face à Ancelotti

Alors que l'OM est empêtré dans des problèmes extra-sportif (affaire des écoutes, attaque de Diouf contre la direction), Baup essaie de maintenir le cap et l'objectif podium. Fin février, il doit affronter le PSG deux fois au Parc, en championnat puis en Coupe. Ce seront deux défaites sur le score de 2-0. Mais le deuxième match fait encore plus mal. Car le technicien italien du PSG semble avoir pris la mesure de l'OM dans le premier acte pour mieux lui faire mal dans le second. Baup se contente d'aligner le même onze, quelque soit le contexte. C'est tout de même à l'issue de ce match qu'il laisse le groupe s'exprimer pour recadrer Gignac dans l'axe. L'OM ne perdra plus un match jusqu'à assurer sa deuxième place en Ligue 1.

Juin 2013 - Le coup de pression et la prolongation

Alors qu'Élie Baup a déjoué tous les pronostics avec une place de vice-champion de France, ses détracteurs, qui se plaignent de la faible qualité de jeu de l'OM, arrivent à se faire entendre. Un écho tout particulier est donné d'ailleurs à ses expériences toulousaine et stéphanoise où, après un premier exercice réussi, il a totalement perdu le contrôle de son groupe. Mais les dirigeants marseillais n'y prêtent pas attention. Ils veulent travailler dans la sérénité et décident de prolonger d'une saison le contrat du technicien, avec réévaluation salariale à la clé, face à un intérêt vite monté en épingle de la Fédération marocaine. On aurait voulu faire monter les enchères qu'on n’aurait pas pu mieux s'y prendre... Baup fait également engager un responsable pour la vidéo et Thomas Fernandez à la formation, en lieu et place d'Henri Stambouli.

Août 2013 - Le premier coup de gueule de Gignac

Le mercato de l'OM, avec les venues de Payet, Mendy et Imbula, séduit. De grands noms sont encore annoncés devant, Labrune refusant de lâcher par exemple sur le dossier Thauvin. Pour l'ouverture du championnat à Guingamp, alors que les Olympiens mènent 3-0 rapidement, Baup fait sortir Gignac. Coup de gueule de l'attaquant juste devant les caméras de Canal+. Baup le regarde, temporise. Certains consultants parlent de "gestion intelligente". D'autres s'inquiètent. C'est qu'il est difficile pour le technicien de faire passer son autorité alors qu'il est de notoriété publique qu'il ne s'occupe pas du recrutement. L'Equipe révèle que certains remplaçants auraient surpris le technicien en train de demander son avis à José Anigo avant de faire un changement.

Octobre 2013 - La cassure de la défaite contre Paris

Au moment de recevoir Paris, l'OM est dans une situation délicate en Ligue des champions, mais pas en championnat. Après un bon début de match, les Olympiens arrivent même à mener et à faire expulser Thiago Motta, véritable talisman dans la formation de Laurent Blanc. Mais au lieu d'essayer d'enfoncer le clou alors que Blanc fait sortir Lavezzi, la formation de Baup attend que Paris vienne tisser sa toile dans sa surface. Ibrahimovic et ses copains s'imposeront 2-1 au final, laissant beaucoup de regrets et de frustration au public. Une nouvelle fois, on apprendra le lendemain qu'une discussion houleuse entre Baup et Anigo à la mi-temps aura déstabilisé un vestiaire qui aura tout entendu.

Décembre 2013 - Le dernier acte contre Nantes

11 défaites en 22 matchs, 4 défaites en Ligue 1 à domicile sur 8 matchs disputés. Le très inquiétant bilan d'Élie Baup pour la saison 2013/2014 aura eu raison de la patience de Vincent Labrune. Le président de l'OM assure qu'il en veut avant tout à ses joueurs. Ils étaient nombreux à faire un blocage vis-à-vis de Baup, confortés parfois par des membres du staff peu solidaires. Baup sait qu'il n'a pas vraiment eu de soutien dans le vestiaire, certains joueurs révélant par exemple après une défaite qu'il n'avait pas fait de causerie à la mi-temps, se doutant bien des conséquences médiatiques d'une telle déclaration. À la mi-temps du match contre Nantes comme au décrassage le lendemain, il voit des éléments lui répondre lorsqu'il fait des reproches. Preuve peut-être que l'aventure a même trop duré.