LdC : 6 matchs de folie pour l'OM !

Autrefois réservé aux pontes de l'UEFA, un tirage au sort se vit désormais en direct sur toutes les chaînes de télévision, à la radio, en live-tweet... Chaque supporter de l'OM a donc eu la possibilité de suivre l'élaboration du planning de l'OM cet automne en direct. De voir les phocéens aller se loger directement dans le groupe d'Arsenal, avant de voir Dortmund et Naples, les épouvantails des chapeaux 3 et 4, les rejoindre gentimment. Si les dirigeants marseillais, Vincent Labrune en tête, étaient plutôt contents au départ d'être dans le groupe F, c'était forcément un peu moins le cas sur la fin. 

Paradoxalement, être dans un groupe aussi relevé peut être un avantage. Naples, Dortmund, Arsenal et l'OM peuvent très bien finir à la première comme à la dernière place, personne n'y trouvera rien à redire. D'ailleurs, il est fort probable que le suspense tienne jusqu'à la sixième et dernière journée. A ce moment là, comme il y a deux ans, l'OM jouera Dortmund. Cette fois-ci au Vélodrome, le 11 décembre. Espérons que Mathieu Valbuena ait toujours les mêmes repères pour les frappes de loin face à ces maillots jaunes... Toujours dans ces conditions, les hommes d'Elie Baup n'ont d'obligation de résultats contre personne. Et même en cas de bons départs, l'adversité fera que le onze olympien ne lâchera rien, contrairement par exemple à ce qu'il s'était passé il y a deux saisons, où la qualification avait été retardée par une défaite évitable à domicile contre l'Olympiakos. Comme chaque année, l'entame sera primordiale. L'OM démarre le 18 septembre avec la réception d'Arsenal avant de se déplacer le 1er octobre à Dortmund. Si en 2010, l'OM s'était qualifié après deux défaites lors des deux premières journées, ils avaient pu compter sur la double-confrontation avec Zilina pour engranger six points. Il sera peut-être plus délicat d'obtenir le même résultat sur les deux matchs programmés avec Naples (aller le 22 octobre, retour le 6 novembre au San Paolo). Par contre, en jouant les Gunners à l'Emirates le 26 novembre pour le compte de la 5e journée, les Marseillais savent qu'ils pourront cette fois profiter eux du turn-over de Wenger. Une stratégie que Baup adoptera sûrement aussi. Car entre ces six affiches, il y aura plus d'un match de Ligue 1 à jouer... 

Et ce n'est pas sur la piste aux étoiles qu'il sera possible de faire tourner (sauf en cas, malheureusement, d'élimination prématurée). Car disons-le tout net, ces adversaires font aussi peur de près que de loin. Arsenal tout d'abord. Souvent présenté comme une équipe prenable car Wenger laisse partir chaque année ses meilleurs joueurs, la formation londonnienne s'est toujours qualifiée en huitième de finale depuis leur instauration en 2003-2004. Toujours. Cette saison, Ramsey, Walcott et Wilshere semblent arriver à matûrité alors que Cazorla et Giroud sont désormais totalement adaptés. Si l'OM avait pris six points à Dortmund il y a deux ans, la bande de Klopp a désormais bien évolué. Les joueurs sont quasiment les mêmes, mais ils ont pris de la bouteille. L'an dernier, ils sont sortis d'une poule où l'on pouvait croiser Manchester City et le Real Madrid pour aller jusqu'en finale. Si le meneur de jeu Götze est parti au Bayern, Mkhitaryan, la sensation du Shakhtar, et Pierre-Emerick Aubameyang, qui enfile déjà les buts en Bundesliga, les ont rejoint. Enfin, Naples semble bien avoir digéré les départ de Cavani, Mazzari et du 3-5-2. Rafael Benitez est arrivé et s'est payé Reina, Albiol, Higuain, Callejon et Mertens. Le technicien espagnol a un bilan de 4 victoires et 1 défaite contre l'OM, avec Valence puis avec Liverpool. Sa seule défaite, c'est encore Mathieu Valbuena, sur un autre de ses buts venus d'ailleurs, qui la lui a infligé à Anfield. Petit Vélo, il va donc falloir remettre le couvert. Et pas qu'une fois.