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La très mauvaise idée de lâcher l'équipe
SaisonPublié le 01/04 à 07:00

La très mauvaise idée de lâcher l'équipe

Le match de Sochaux confirme que la tendance dans l'équipe de l'OM est de lâcher cette fin de saison. Une bien mauvaise idée.

C'est l'hypothèse la plus répandue. Certains joueurs ont "lâché", comme on dit dans le jargon. Ce scénario a le don d'énerver une grande partie des supporters de l'OM, qui préfère que l'on se concentre sur les erreurs de la direction. Pour autant, rien n'est incompatible. Et à voir par exemple la tête de José Anigo sur son banc de touche pendant la première mi-temps, lorsque dix petites minutes ont suffi à ses troupes pour abandonner leurs postes, rien n'était défini à l'avance. Ce serait quand même dommage que ces fameux "principaux acteurs" passent entre les mailles du filet, au prétexte qu'ils n'ont menacé personne pour signer de tels contrats.

La faute de la presse, vraiment ?

Pour cela, la direction de l'OM a durci le ton la semaine dernière avec les sorties en quasi-simultanée de Vincent Labrune et de José Anigo. Avant de, quelques jours plus tard, faire machine arrière et aller dans le sens des joueurs lorsque ces derniers, Mathieu Valbuena en tête, avaient envie de répondre haut et fort. Les coupables, c'était finalement la presse, ces méchants, qui ont des sources qui "débitent un nombre de conneries impressionnant à la minute". Et tant pis si dans le même article, Vincent Labrune himself va dans le sens du corbeau. C'était prévisible, mais le match de Sochaux a rappelé que la fumée ne s'était pas invitée comme par magie au-dessus du vestiaire olympien. Il y a la remise en cause des tireurs de coup-francs à la mi-temps, évidemment, mais aussi le positionnement de l'équipe en fin de première période, avec un dispositif inédit à trois milieux offensifs gauche... La dernière fois que l'on avait vu ça, c'était en équipe de France, en juin 2010.

3 précédents depuis 1996

Une équipe de l'OM qui fini la saison en roue libre, ce n'est pas une nouveauté. Depuis que le club est remonté dans l'élite, il y a moins de 20 ans, cela s'est déjà produit trois fois. Lors de l'exercice suivant justement (96-97), conclu par un triste 8-0 à Gerland pour la dernière journée. "C'est le pire souvenir de ma carrière. Ce soir-là, j'ai eu honte" s'était remémoré après-coup Andreas Köpke, qui avait refusé d'être complice d'un groupe qui ne voulait plus de Gérard Gili sur le banc. En 2005, c'est également parce que certains joueurs ne supportaient plus la personnalité de Philippe Troussier qu'ils ont profité du flou à la direction pour plonger l'équipe dans une longue série de matchs sans victoires. Même situation ou presque en 2012, lorsque Vincent Labrune avait refusé de choisir entre Deschamps et Anigo et que certains éléments pesaient de tout leur poids pour que ce soit le directeur sportif qui en sorte vainqueur.

Les supporters n'oublient rien

 À ces joueurs-là, certains ont tenu à parler fierté et poids de maillot pour les faire réagir. Visiblement sans succès. Essayons à notre tour. En rappelant simplement que la plupart de ceux qui ont joué à ce petit jeu ces dernières années l'ont payé, à un moment ou à un autre. À son arrivée en 97, Courbis avait recruté 12 joueurs, reléguant sur le banc ceux qui avaient pourtant contribué à lui faire place nette. Une fois président, Diouf n'avait pas oublié les frondeurs anti-Troussier, n'accédant à aucune de leur requêtes de prolongation par la suite. Enfin, ceux qui ont récupéré une place de titulaire au départ de Deschamps ne l'ont pas gardée bien longtemps. L'un d'entre eux, encore dans l'effectif aujourd'hui, ne comprend pas pourquoi il est devenu l'une des têtes de turcs du public du Vélodrome. Il est tenté à son tour de mettre ce désamour sur le dos des médias. Et si tout simplement, il y avait une justice ?