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L'OM adopte la stratégie du pauvre
SaisonPublié le 19/06 à 07:00

L'OM adopte la stratégie du pauvre

Le club marseillais ne pourra pas faire sans l'intervention de son actionnaire cet été. Ce qui est paradoxalement une bonne nouvelle.

Ce mardi, la DNCG s'est penchée sur les comptes et le budget prévisionnel de l'OM. Il n'y aura évidemment pas d'accroc pour le club marseillais, soutenu par un puissant actionnaire. Vincent Labrune le révélait d'ailleurs il y a peu, le trou causé par la non-participation à la prochaine Ligue des champions (l'objectif du club en début de saison dernière) sera bouché par MLD. Il n'y a rien de choquant. C'est d'ailleurs une habitude depuis que le club phocéen est propriété de la famille Louis-Dreyfus.

Vincent Labrune savait

La version de cette saison, c'est que Vincent Labrune comptait vendre un élément majeur de l'effectif avant le 30 juin. Mais face à la faible demande, tous les regards étant tournés vers le Mondial, il change son fusil d'épaule. On n'est pas obligé d'y croire. Évidemment, le président savait que la coupe du monde au Brésil allait ralentir les éventuelles discussions. S'il n'occupe cette fonction que depuis l'été 2011, il a très bien vu comment cela s'est passé pour les précédentes éditions. Quant à la blessure de Mandanda, si évidemment il n'avait pas anticipé ce terrible choc contre Guingamp, Labrune savait qu'il allait falloir être patient avec le marché particulier des gardiens de buts, surtout avec le grand jeu de chaises musicales annoncé cet été, suspendu à la décision de Chelsea concernant Thibault Courtois. Ce fameux besoin de "remettre la main au pot" aurait pu être dévoilé il y a déjà plusieurs semaines.

Une stratégie nécessaire

Mais n'en parler que maintenant, c'est donner l'impression que l'OM subit la situation. Une mise en scène calculée. Au-delà même de la superstition, puisque le club marseillais était dans une situation financière critique aux étés 2002 et 2012, pour finalement enchaîner sur une bonne saison. Rien n'est dû au hasard. Dans le monde du football, "il vaut mieux faire pitié qu'envie, contrairement au dicton populaire" explique même Christophe Bouchet, président de l'OM en 2002, mais aussi en 2004, juste après la vente de Didier Drogba, lorsque le prix d'un joueur doublait dès qu'un émissaire olympien s'y intéressait. Même topo en 2007 après la vente de Ribéry. Quand il est de notoriété publique qu'un club a les caisses pleines, on n'a pas peur de dire n'importe quoi. C'était le cas du président Jean-Claude Plessis à Sochaux à l'époque : "Quand je vois que le Bayern a acheté Ribéry 26 millions d'euros, Karim Ziani en vaut au moins 13". Donc, un OM présenté comme suspendu à la décision de son actionnaire, ce n'est finalement pas une mauvaise nouvelle. C'est peut-être tout simplement une posture pour négocier au mieux, que ce soit pour les transferts, mais aussi pour le loyer du futur stade...

> Retrouvez dans la vidéo ci-dessous la réaction de Christophe Bouchet, ancien président de l'OM, sur cette stratégie.