Jordan Ayew, l'heure du (bon) choix
Édito sur la situation de Jordan Ayew, à l'OM ou ailleurs prochainement.
Alors, Jordan, c'est vrai, c'est fini ? Il se dit que tu vas quitter le club, que les supporters ne croient plus en toi. Marcelo Bielsa ne compterait pas sur toi non plus. Une erreur ? L'avenir nous le dira, dans quelques années, voire dans quelques mois, si cela se passe bien pour toi. Ailleurs, probablement. Ton cas pourrait rappeler celui d'un certain Hatem Ben Arfa, qui navigue à vue dans les brumes du Tyne à Newcastle. N'es-tu finalement qu'un éternel espoir ? Encore une fois, on le saura dans quelque temps. Pour Ben Arfa, on en est désormais convaincu, il a perdu le bénéfice du doute. Triste réalité d'un sport qui mange tout cru beaucoup de ses talents. Tu n'en es heureusement pas encore là, et les six mois que tu viens de passer à Sochaux ne sont pas passés inaperçus. La preuve, l'OL aurait un oeil sur toi.
Tu ne seras vraisemblablement jamais "le Petit Prince de Marseille", toi qui es pourtant né ici, et "bien né". Finalement, l'OM, c'est presque chez toi et personne, encore, ne t'a montré la porte. Bien que couvé par Pape Diouf dès tes débuts au centre de formation, l'apprentissage du professionnalisme est délicat, surtout ici, où l'on ne pardonne rien. Ou si peu. Quelques errements, une attitude nonchalante, trois frappes non cadrées, et c'est la déferlante. Qu'un but bien senti fera redescendre, ou qu'un exil chez les Lyonceaux atténuera.
Pourtant, ce soir de décembre 2009 à Lorient, tout le monde en parle quand la conversation se déplace sur toi. Premier match, premier but. Un scénario de rêve ? Pas forcément. Les projecteurs se sont déplacés instantanément sur toi, même si avec ton nom, il était difficile d'y échapper. Ils sont quelques-uns à avoir marqué pour leur premier match officiel sous le maillot olympien : Christian Gimenez, Baky Koné ou encore Wilson Oruma. Les comparatifs ne sont pas flatteurs. C'est sûr. On rajoutera Jean-Pierre Papin ou encore Enzo Francescoli pour équilibrer la balance.
À 22 ans, tu es à un âge où tu dois jouer, et marquer. Il va falloir faire le bon choix pour montrer que tu n'es pas le sale gosse râleur qu'on a si souvent décrit, mais bien l'attaquant racé que l'on voit poindre depuis tes débuts. En tout cas, à l'OM ou ailleurs, on te souhaite le meilleur.