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Gignac : né pour diviser
SaisonPublié le 07/01 à 07:00

Gignac : né pour diviser

Les années passent et rien ne change pour André-Pierre Gignac à l'OM depuis son arrivée en 2010. A l'image de son match dimanche dernier, le personnage divise.

Les années passent et rien ne change pour André-Pierre Gignac à l'OM depuis son arrivée en 2010. Le personnage est "clivant" pour reprendre un mot à la mode, il y a les "pro" et les "anti" APG, et ce qui s'est passé dimanche soir sur la pelouse du Vélodrome illustre en 120 minutes l'histoire du natif de Martigues dans son club de coeur. Une relation amour/haine qui, par définition, ne laisse personne indifférent.

94e minute de cet énervant OM-Reims (2-0 ap). Après une dizaine d'occasions manquées dont Placide, la pelouse, et la maladresse se disputent la responsabilité, Gignac libère enfin la petite affluence du Vél' en reprenant victorieusement une remise de son compère Cheyrou. Et, justement, parmi ce maigre public éparpillé dans l'immense tribune Ganay, s'élèvent quelques voix bien distinctes pour rappeler à Gignac ces occasions manquées dans des termes pour le moins explicites. Des noms d'oiseaux qui n'échappent pas à l'attaquant marseillais qui, au lieu de célébrer la libération de son équipe, prend le temps de répondre quasi individuellement à ceux qui l'interpellent. Les images d'Eurosport sont elles aussi explicites, et on comprend bien qu'APG fait plus que leur souhaiter la bonne année.

"il met de l'huile sur le feu"

Instantanément, bien plus que la victoire olympienne qui se profile, le clash se diffuse dans les forums, et le deuxième pion de l'enfant du pays n'y changera rien. Le buzz est là : "Gignac est majeur, joueur professionnel... les supporters ont été patient avec lui, il ne veut pas partir de l'OM mais son comportement de gamins avec DD, Baup, les supporters et j'en passe prouve une chose: ce n'est ni un grand buteur, ni un bon leader de vestiaire..." estime Dondon74.

Pour Nberdah, toujours sur le forum du Phocéen, "Des insultes et des sifflets, il en a à chaque match et y aura toujours des abrutis en tribune. À lui de se montrer plus intelligent et de les ignorer en répondant sur le terrain. Au lieu de mettre de l'huile sur le feu."

"Ce mec rate des occasions immanquables et on doit l'aduler ??? Quand il marque son premier but, s'il était un minimum humble il doit prendre le ballon et le remettre au centre au lieu d'invectiver les supporters qui l'ont sifflé à juste titre. S'il ne veut pas de supporters exigeants qu'il retourne a Toulouse." lâche enfin Guerreiros, et ce pour les réactions les plus policées.

"Un des rares qui a envie"

De l'autre côté de ce forum coupé en deux, les "pros" jubilent après une heure et demi à subir. Comme Waza71 :

"Qu'il soit un joueur moyen je ne dirai pas le contraire, mais c'est un des rares qui a envie sur le terrain et si tout le monde avait son état d'esprit on serait sûrement a la lutte avec Monaco et Lille".

Même satisfaction pour Jotiéfadaoukoi : "Perso je l'ai pas mal défoncé (sic), mais depuis quelques matches il me fait plaisir. Il se défonce ,il est bon dans le jeu, hier hormis ses occases ratées (merci la pelouse merveilleuse encore) particulièrement dans le jeu en point de fixation. Il fait un gros gros match".

Enfin, Yannickdu64 relève "qu'il a eu le mérite de ne pas baisser les bras et a enfin trouvé le chemin des filets après avoir été piqué au vif par les insultes (d'un crétin) et les sifflets du public".

Des messages qui résument, et la tendance, et la proportion de ce que l'on pouvait lire sur les forums du Phocéen jusque tard dans la nuit. Mais aussi chez les consultants du Talk Show que vous pouvez visionner sur le PhocéenTV.

"UNE personne qui a insulté ma famille"

De son côté, le principal intéressé, alerté par le buzz autour de son coup de sang, tweettait aux alentours d'une heure du matin : "Pour rebondir sur la réaction après mon but,elle était destinée à UNE seule personne sur le bord du terrain qui a insulté ma famille".

Une réaction rapide et bien sentie, dans une période où le grand public ne passe plus rien aux footballeurs, notamment en matière de comportement, et d'autant plus lorsqu'ils sont (très) bien payés.

Ainsi va la vie à l'OM de celui que José Anigo considère comme son leader. Depuis trois saisons et demi, APG souffle le chaud et le froid à un rythme de métronome sans savoir quel souvenir il laissera dans les tribunes du stade de son enfance.  Un souvenir très partagé, certainement...

P.A.B.