Bielsa : "Il faut les obliger à défendre"

C'est une certitude, cet OL-OM est l'affiche la plus intéressante du moment, et certainement depuis le début de la saison. Difficile de l'imaginer pourtant en début d'exercice, lorsque Lyon n'arrivait plus à compter ses blessés et perdait match sur match. Le club du président Aulas s'est même offert une belle polémique suite aux déclarations de son capitaine, Maxime Gonalons, concernant la préparation physique ratée. Mais, depuis la quatrième journée et une piteuse défaite à Metz (1-2), l'OL ne perd plus et vient de prendre 14 points en six matchs. De plus, le spectacle est au rendez-vous avec 20 buts marqués. Seul l'OM a fait mieux !

Les secrets de ce rebond sont, bien sûr, le retour des blessés, petit à petit, la forme internationale d'Alexandre Lacazette (8 buts, seul Gignac fait mieux) et la résurrection de Yoann Gourcuff, intenable dans ce 4-4-2 losange qui lui va comme un gant. Un système assez rare en L1, qui fait la part belle au meneur de jeu, mais aussi aux montées des arrières latéraux, et qui n'a pas échappé au visionneur compulsif qu'est Marcelo Bielsa : "On a déjà joué contre ce système. C'était contre une équipe italienne (en amical contre le Chievo Vérone). Ils avaient joué comme ça toute la première mi-temps. De toute façon, la distribution des rôles sur le terrain ne détermine pas comment va se dérouler le match, et qui va l'emporter."

Un peu comme si l'Argentin tentait de nous persuader qu'il n'accorde aucune importance au schéma tactique adverse. Si l'on connait déjà le onze qu'il alignera à Gerland (lire ici), reste à déterminer s'il collera deux stoppeurs sur le dos du duo d'attaquants lyonnais, et comment il compte occuper la largeur du terrain : "La meilleure manière d'empêcher les latéraux adverses d'attaquer, c'est de les obliger à défendre, et c'est ce que l'on va essayer de faire. Il faudra également mettre au point un marquage précis dans toutes les zones du terrain. Ce qui rend le football aussi attractif, c'est qu'il n'y a pas de réponses mathématiques ou pré-établies. Des joueurs s'affrontent avec leurs capacités. Celui qui les impose gagne à la fin. L'intervention de l'entraîneur pour trouver ces réponses et ces solutions n'est pas forcément déterminante. Si l'entraîneur maîtrisait tout ce qui se passe sur le terrain, le jeu perdrait de sa fantaisie."

Avec 45 buts marqués en dix journées pour les deux équipes, il risque d'y en avoir de la fantaisie dimanche à Gerland. On est prêts !