"Si l'OM est champion, c'est un exploit"

À l'instar de Didier Deschamps il y a quatre ans, Marcelo Bielsa serait à ranger dans la catégorie des entraineurs superstitieux qui ne veulent pas prononcer publiquement le mot "titre". C'est pourquoi son traducteur a commis une petite erreur mardi soir à Reims en traduisant par "il est trop tôt pour parler de titre" alors que Bielsa a dit précisément "il est trop pour évaluer les possibilités".

Il n'empêche, le mot "titre" est sur toutes les lèvres à Marseille cette semaine. Plus pour exprimer la fierté marseillaise de voir l'OM leader devant le PSG que pour vraiment lancer le débat. D'ailleurs, pour l'instant, l'équipe de Bielsa n'a pas encore passé de vrai test face à des concurrents directs, empilant les victoires face à des formations mal classées (ETG 20e, Guingamp 19e, Reims 18e, Rennes 13e et Nice 12e). Cela rappelle d'ailleurs le départ similaire d'il y a deux ans, avec les six victoires d'affilée contre Reims, Sochaux, Montpellier, Rennes, Nancy et Evian TG, avant que le PSG ne refasse son retard facilement. Mais ça, c'était avec Elie Baup et l'équipe olympienne n'impressionnait pas autant sur le terrain que celle de Bielsa.

Peut-on alors vraiment parler du titre ? Pour Eric Di Meco, "si l’OM est champion cette année, ce sera le plus grand exploit de l’histoire du club". L'ancien Minot n'y va pas par quatre chemins : "En 1993, quand l’OM est champion d’Europe, il est n°1 à l’indice UEFA. Il y avait eu une demi-finale en 1990, une finale en 1991. L’OM faisait partie des favoris. Et Milan avait déjà été battu deux ans plus tôt. Ce n’était pas un exploit. C’était dans l’ordre des choses. Ça reste le plus grand moment du club. Mais si l’OM est champion cette année, sur 38 matches, contre un effectif meilleur à tous les postes et avec un budget dont on ne parle même pas, ce sera le plus grand exploit du club" a-t-il lancé sur RMC Sport.