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"Je ne mettrais pas mon fils à  l'OM"
InterviewPublié le 27/03 à 11:22

"Je ne mettrais pas mon fils à l'OM"

L'ancien latéral gauche marseillais évoque le sujet épineux de la formation à l'OM.

Il y a quelques jours, un émissaire de Manchester City qui assistait au 8e de finale de Coupe Gambardella entre l'OM et Monaco, était reparti du stade Roger-Lebert affligé par le niveau affiché par les U19 de l'OM (lire ici).

Un constat pas vraiment du goût de Robert Nazaretian, responsable du centre de formation de l'OM, qui n'avait pas tardé à répondre scout mancunien : "Quand Manchester City dit qu'on n'est pas bons, qu'ils se remémorent les deux résultats qu'on a faits contre eux... On les a joués l'an passé en NextGen, on leur a mis 3-0 chez nous, et on les a battu chez eux. Alors avant de donner des leçons, qu'ils regardent chez eux. Ils sont tellement bons, qu'ils ont pris notre joueur, qui est leur meilleur joueur, Samir Nasri."

Ce jeudi, dans une interview accordée au site Panenka Magazine, l'ancien défenseur marseillais Éric Di Meco est revenu sur l'épineux sujet de la formation à l'OM. Le champion d'Europe 93 désapprouve la politique olympienne vis-à-vis des jeunes joueurs : "Ce qui me gêne le plus, c’est qu’à l’OM on ne fait jamais jouer les jeunes. Si on prend Aloé, je ne suis pas persuadé qu’il aurait fait plus mal que Lucas Mendes, Abergel n’aurait pas fait plus mal qu’Abdallah. Pareil pour Andonian à gauche, parce que moi je veux bien qu’on mette des mecs pendant dix matchs en disant 'ouais mais peut-être qu’un jour il fera un bon match', mais les jeunes aussi ils te feront un bon match au bout de dix fois."

Di Meco, avoue que cette politique incite les parents de jeunes gamins talentueux à aller voir ailleurs, sachant que les chances de percer sous la tunique marseillaise sont faibles. "Moi, si j’ai un gamin bon au foot, je ne le mets pas à l’OM" renchérit l'ancien latéral gauche qui explique qu'il faudrait sans doute changer les méthodes de gestion des plus jeunes.

Le constat d'Éric Di Meco est partagé par l'ancien responsable du groupe de formation  de l'OM, Henri Stambouli, passé depuis à la tête de la formation de Montpellier. Récemment interrogé par LCM, Stambouli pointait du doigt la trop faible considération accordée aux jeunes pousses marseillaises : "Aujourd'hui, le problème de Marseille c'est de proposer à leurs joueurs une vraie perspective au niveau de l'équipe une. Quand tu as Raffidine Abdullah qui est aux portes des pros, mais que tu vas chercher deux-trois joueurs de l'extérieur, tu lui coupes l'herbe sous le pied, ça veut dire que ce petit n'a plus aucune chance de jouer."