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Ce qu'il faut retenir de la conf de Bielsa
InterviewPublié le 08/08 à 07:00

Ce qu'il faut retenir de la conf de Bielsa

La première conférence de presse de Marcelo Bielsa a été multidiffusée et surcommentée. Mais qu'a-t-on vraiment appris ?

L'échange a duré plus d'une heure. Marcelo Bielsa a prévenu l'assistance, il était prêt à répondre à toutes les questions, sur tous les sujets. À la réécoute, il y a donc plusieurs enseignements à tirer sur lui et "son" OM.

Sa méthode n'a pas bougé d'un poil.
Marcelo Bielsa fonctionne avec son staff comme il a fonctionné dans les autres clubs. Il assure faire ni plus ni moins que ce qu'on lui demande, limitant son influence au domaine technique et de l'équipe première. Il ne sera pas responsable de ce qui se passe au centre de formation. Il aurait bien aimé faire venir Gabriel Heinze, mais ça n'a pas été possible.

Il ne s'occupe pas du recrutement.
Les arrivées, mais aussi les départs et les mises à l'écart ne sont pas le fruit de sa décision. Ce n'est pas dans sa philosophie. Un club doit gérer des actifs, alors qu'un entraîneur n'est que de passage. Pour lui, c'est donc au technicien de s'adapter au groupe qu'on lui propose pour réussir sa mission.

Il n'a pas souhaité le départ de Mathieu Valbuena.
"Si ceux qui ont dit que je ne voulais pas de Valbuena disent la vérité, alors je ne donne pas cher de mes capacités d'analyse."
Comme il l'a expliqué précédemment, Bielsa ne maîtrise pas les paramètres des transferts, mais il trouve que le désormais ex-joueur de l'OM était le meilleur joueur français au Mondial. Il a donc modérément apprécié de lire dans la presse que Valbuena s'en allait avant tout parce que le nouvel entraîneur marseillais n'appréciait pas son profil. De la même manière, il n'est pas d'accord avec ceux qui ont qualifié son parcours santé pour la préparation physique de "militaire".

Il ne veut pas se chercher d'excuses.
Ni du côté de la préparation, ni du côté du recrutement, qui n'est peut-être pas encore fini. Pour lui, l'OM est en mesure de remporter son premier match.

Marcelo Bielsa ne fera pas du Mourinho en conférence de presse.
Ceux qui voulaient de la phrase-choc de l'Argentin pour pimenter le championnat vont être déçus. Si le surnom et la réputation du technicien incitent parfois notre imaginaire à trop travailler, Bielsa se fait un plaisir de montrer en conférence de presse qu'il est un entraîneur presque comme les autres. "Je ne suis pas révolutionnaire, il n'y a aucun antécédent qui le prouve. Le surnom loco vient de certaines réponses que j'ai données qui ne correspondaient pas à ce que les gens attendaient."

Les matchs de préparation en guise de présentation tactique.
S'il doit décrire sa stratégie, Bielsa aimerait attaquer le plus possible, en ayant la possession de la balle. Mais sans doute conscient que cette formule est somme toute commune, il préfère que l'on regarde les matchs de préparation pour décrire son style. À ce sujet, s'il est satisfait de certaines phases offensives de l'équipe, il estime que ces moments forts peuvent durer quelques minutes de plus encore.

Il ne veut pas parler des supporters.
Parce que cela pourrait s'interpréter comme de la démagogie. Mais s'il a choisi de s'engager à l'OM, c'est aussi pour voir son équipe gagner dans un Vélodrome plein.

Le dispositif va changer en fonction de l'adversaire.
Le système défensif va changer en fonction de la formation adverse. Bielsa veut toujours un défenseur central en plus, par rapport aux attaquants axiaux alignés en face. En gros, face à une équipe à une pointe, l'OM jouera à quatre derrière. Face à une formation à deux attaquants, c'est un système à cinq derrière qui sera préféré.

Moins il parle, mieux il se porte.
"Les leaders ont besoin que lorsqu'ils parlent, on les écoute. Et la meilleure manière d'y arriver, c'est de peu parler".

Gignac et Batshuayi ne devraient pas être associés.
Bielsa trouve que son équipe est équilibrée lorsqu'elle attaque avec deux joueurs dans chaque couloir et deux joueurs dans l'axe. Sont concernés les deux latéraux, les ailiers, le milieu offensif et l'attaquant de pointe (dans l'ordre sur la base des matchs amicaux : Mendy, Dja Djédjé, Ayew, Thauvin, Payet et Gignac). Associer Gignac et Batshuayi n'est pas exclu, mais cela reviendrait à passer plus par l'axe que par les côtés. Enfin, en ce qui concerne les individualités, Stéphane Sparagna aura du temps de jeu dans la saison.