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OM-Naples : analyse d'un naufrage
InterviewPublié le 23/10 à 18:18

OM-Naples : analyse d'un naufrage

Mardi soir, les olympiens n'ont pas pesé lourd face à Naples, une véritable formation de Ligue des Champions.

Mardi soir, les Olympiens n'ont pas pesé lourd face à Naples, une véritable formation de Ligue des Champions. Parce qu'on ne va pas se mentir, à ce niveau-là, l'OM est loin, très loin, du compte. Le Dortmund du futur est encore à l'état de projet, et on attend le permis de construire. L'embêtant, c'est cette sensation désagréable de connaitre le scénario avant même d'arriver au stade, et là, on peut dire qu'ils ne nous ont pas déçus.

Pour notre consultant Fabrice Celeschi, les joueurs d'Élie Baup ont tout faux niveau engagement : "C'est un problème d'état d'esprit. J'ai encore vu des joueurs, qui, au-delà de leurs problèmes techniques, perdaient tous leurs duels. Au milieu de terrain, les joueurs de Naples ressortaient tous les ballons. À partir du moment où on ne rentre pas sur le terrain pour être des guerriers, c'est difficile de s'en sortir." Et ce n'est pas Bernard Bosquier qui va le contredire. Pour l'ancien capitaine olympien, les Marseillais n'ont tout simplement pas conscience de la chance qu'ils ont de disputer de telles affiches : "Quand tu passes à l'étage au-dessus, ce n'est plus la même chose. Les joueurs de Naples ont démontré qu'ils avaient l'envie. Leur entraîneur a dit des Marseillais qu'ils ne tenaient pas l'intensité ! C'est vrai, c'est un constat que je fais aussi. Peut être que les joueurs ont le sentiment qu'ils se sont défoncés, mais je n'en ai pas l'impression, et c'est ce qui me gène à chaque fois que je parle de l'OM. Tu dois avoir la hargne, merde ! C'est pas un boulot, c'est un plaisir qui te permet de gagner très bien ta vie ! Tony Parker en basket, il est multimilliardaire, ça n'empêche pas que sur le terrain on dirait un junior, c'est ça qui me gène !"

Tout le monde a noté ce manque d'engagement, et ce, depuis le début de la saison. Mais ce qui frappe aussi, ce sont ces festivals de passes ratées et de contrôles approximatifs. La technique n'est pas non plus au rendez-vous. Un problème endémique dans le football français de ces dernières années selon Bosquier : "On a baissé au niveau technique et ça se ressent. Des garçons qui, à 13 - 14 ans n'ont pas un bagage technique important, ils ne l'auront pas par la suite. La technique, tu l'apprends au départ, mais tu ne la récupères pas après." Un jugement qui peut toutefois évoluer, sachant que des joueurs comme Thauvin ou Payet sont pour le moment aux abonnés absents. En revanche, le vide sidéral tactique est lui criant de vérité. Pour Fabrice Celeschi, Baup a tout intérêt à revoir très vite sa copie : "Il y a aussi un gros problème tactique qui commence à se poser. On est très éloignés les uns des autres, il y a très peu de mouvement, et on a de grosses difficultés à trouver des joueurs libres. On a trop de déchet, parce que le joueur qui a le ballon n'a pas de solutions. Inler et Behrami au milieu se sont frisé les moustaches parce qu'ils n'avaient pas d'adversaires directs face à eux alors que nous, dès que l'on avait le ballon on était pressés tout de suite. C'est un problème récurrent que Baup va devoir vite analyser en profondeur." Dès samedi face à Reims. Parce que montrer qu'on est des hommes, c'est bien. Montrer qu'on est des footballeurs, c'est mieux.