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Villas-Boas, l'anti-Garcia ?
Autour de l'OMPublié le 18/09 à 12:22

Villas-Boas, l'anti-Garcia ?

Le nouveau coach de l'OM apporte un vent de fraîcheur après une ère Rudi Garcia qui s'est très mal terminée.

Une belle gueule, un français parfaitement maîtrisé, des conférences de presse passionnantes et sans langue de bois, des objectifs assumés en dépit de moyens limités... En seulement quelques semaines, André Villas-Boas a su conquérir les coeurs des supporters, mais aussi des suiveurs de l'OM. Une véritable bouffée d'oxygène au sortir d'une ère Rudi Garcia qui ne passait absolument plus. Alors, le coach portugais a-t-il définitivement enterré son prédécesseur ? Possible, mais attention à l'emballement.

Des débuts pas si éloignés que ça...

En fait, pour être tout à fait honnête, il faut garder à l'esprit que les débuts d'AVB ressemblent comme deux gouttes d'eau à ceux de Rudi Garcia. Si si ! Souvenez-vous : l'OM sortait des ténèbres et accueillait un homme neuf, passé par un grand club, auteur d'un exploit avec Lille quelques années auparavant, et disposant d'un charisme incontestable sur le plan physique et vocal. On louait ses conférences de presse, ses sorties franches et directes et son impact sur un groupe rincé par la saison précédente. L'OM se dotait enfin d'une vraie pointure, à même d'attirer de grands noms lors du mercato et de remettre l'équipe au centre du jeu en Ligue 1, voire en Europe. Ce n'est qu'après une saison et demie que le vernis s'est écaillé, avec un vestiaire pourri par des histoires de salaires et des recrutements aussi chers que foireux.

La différence se fait au niveau des objectifs assumés

Ceci dit, il y a tout de même des différences conséquentes entre les deux hommes, et cela concerne d'abord les objectifs. Avec la prudence d'un entraîneur français qu'il est, Rudi Garcia s'est bien gardé de viser clairement la C1, se contentant de vouloir "faire mieux que la saison précédente". De son côté, le Portugais ne sort pas le parapluie avant l'orage. Pour Villas-Boas, l'OM doit jouer le podium, point barre. Un discours remarquable, car il s'empresse d'ajouter que les caisses sont vides et qu'il se débrouillera avec ce qu'il a sous la main. Dans le même cas, on n'ira pas jusqu'à dire que Garcia aurait évoqué le maintien, mais pas loin. Il y a aussi le rapport aux joueurs, et c'est un élément-clé. Le Français n'hésitait jamais à les cibler en cas de mauvais résultats, ou à cibler les fautes d'arbitrage. Tout l'inverse d'un AVB qui a tout pris sur lui lorsque l'équipe ne voyait pas le jour lors des deux premiers matches, et qui rend hommage à ses gars en cas de victoire (voir sa réaction après Monaco-OM en vidéo).

Garcia pense carrière, AVB pense plaisir

Pour conclure, on peut parler de différence culturelle entre un Garcia qui pensait d'abord à sa carrière - comme la plupart de ses confrères - et un Villas-Boas qui prend cette aventure marseillaise comme un coup de coeur. Il le reconnait lui-même, il a vécu tellement d'expériences, gagné tellement d'argent, qu'il n'exclut même pas de prendre sa retraite de coach à l'issue de sa mission à l'OM. C'est peut-être, et même sûrement ce détachement qui fait de lui un entraîneur si différent de son prédécesseur. Mais, encore une fois, prudence. Quoi qu'on en pense, l'effet Villas-Boas n'est pas si éloigné de l'effet Garcia. Il suffit de se rafraichir la mémoire...