OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille
Tiens, les langues se délient à l'OM...
Autour de l'OMPublié le 12/02 à 11:14

Tiens, les langues se délient à l'OM...

C'est devenu une tradition incontournable à l'OM depuis décembre 1996, date de la prise de pouvoir de Robert Louis-Dreyfus. Dès lors qu'un changement de gouvernance se profile, voire un changement de propriétaire, les langues se délient. Les dirigeants, dont on a chanté les louanges tout au long de leur mandat, deviennent subitement des incapables, et, évidemment, leur départ s'impose. La survie du club en dépend. Il s'agit désormais de démontrer par a + b que l'on a toujours agi pour le bien de l'OM, que l'on a toujours dénoncé l'incompétence de l'équipe en place, bref, que l'on savait, et que l'on mérite plus que quiconque, c'est une évidence, de figurer en bonne place dans l'organigramme à venir, quel qu'il soit.

Ce petit jeu de survie, certains le jouent avec plus ou moins de succès depuis bientôt vingt ans à intervalles réguliers, au fil des crises. En 1999 lors du départ de Jean-Michel Roussier, un an plus tard avec celui d'Yves Marchand, puis Tapie, Bouchet, Diouf, Dassier, etc... De véritables numéros de danse du ventre, dont même l'improbable Jack Kashckar doit encore rigoler aujourd'hui, lui qui en connaît un rayon en matière de table-dance. Tous dans un style différent, mais avec une constante : une fidélité absolue envers la mémoire de feu RLD, et, bien sûr, son épouse. Tous n'ont cessé d'alerter la maison mère, juré - craché, toujours de manière totalement désintéressée, évidemment, dans le seul but de protéger l'actionnaire et l'institution. Ben voyons...

Sans surprise, la perspective d'une vente imminente du club ces dernières semaines, non démentie, n'a pas manqué de rallumer les projecteurs de l'opéra. Le ballet peut commencer, avec son lot de contorsions, de pirouettes et d'entrechats. Le grand écart revient sur le devant de la scène et les adducteurs sont chauds, prêts pour l'hyper-extension. Il faut dire que le club est en vente, ou pas, mais que "ça va bouger" et qu'il faudra être prêt au combat, prêt à sauter sur une chaise dès que la musique s'arrêtera, comme à la cantoche.

Les sorties de Louis Acaries hier sur RTL et ce vendredi matin dans les colonnes de La Provence en disent long sur cette atmosphère de fin de règne. Bien sûr, l'ancien boxeur, "censeur" du conseil de surveillance entre 2004 et 2008, n'est plus dans la place et on ne voit pas trop son intérêt dans l'histoire. Mais le timing de son intervention ne laisse aucun doute sur le coup de mistral qui se prépare. Au club, il semblerait que les langues commencent à se délier. Certains ont déjà plié bagage, comme Philippe Pérez, et d'autres, comme le staff médical, s'apprêtent à le faire. Pour le reste, selon le sens du vent, il faudra avoir le nez fin pour choisir son camp. En attendant, l'OM est qualifié pour les quarts de finale de la coupe de France et même probablement pour les demies. Steven Fletcher a aussi réussi ses débuts. Pour nous, supporters, c'est toujours ça de pris. En attendant la suite des événements...