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OM-Olympiakos : de Libbra à Marquet, en passant par Lucho
Autour de l'OMPublié le 01/12 à 13:40

OM-Olympiakos : de Libbra à Marquet, en passant par Lucho

La rubrique "historique OM" revient sur les confrontations entre l'OM et l'Olympiakos, sous la plume et les souvenirs de Fernand Bonaguidi.

D'OM - Olympiakos, on ne peut que se rappeler ce match de 1994, avec une équipe Marseillaise qui jouait en seconde division. Rétrogradé administrativement à cause de l'affaire valenciennoise alors qu'il vient de terminer à la deuxième place du Championnat, l'OM va réaliser un nouvel exploit européen. A l'époque, le deuxième du championnat était qualifié quand même en UEFA (aujourd'hui, ce serait en Champion's League) et Bernard Tapie, qui clame toujours son innocence, veut réagir. Il recrute une équipe de grognards avec les Germain, Dib, Casoni, Ferreri, et l'efficace buteur irlandais Tony Cascarino. Avec l'entraineur Marc Bourrier qui reste aux commandes, on voit des jeunes comme Marquet, le regretté Wacouboué, Jambay et Libbra avoir leur chance. Tony Cascarino va accumuler les buts mais la DNCG privera l'OM de la montée.

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En coupe UEFA, l'OM élimine l'Olympiakos, un de meilleurs clubs Grecs. Au Pirée, dans une ambiance étouffante, les Marseillais résistent et marquent deux buts, dont un superbe du jeune Marquet. Le plus étonnant, au-delà du résultat, c'est surtout la manière dont cette équipe s'était comportée, quatre-vingt-dix minutes durant. "J'ai su très vite que cela se passerait bien." avait déclaré le regretté Wacouboué. De toute évidence, trait d'union entre le vainqueur de Munich et l'équipe de deuxième Division, l'Europe est le jardin des Olympiens, qu'ils se nomment Wacouboué, Marquet ou Jambay, les jeunes, minots de le nouvelle génération, aussi prometteuse encore que la précédente, celle d'une autre remontée en 1984. Qui peut croire que Jean-Christophe Marquet a tout juste 20 ans? Que Casoni, Dib, Durand, De Wolf, Cascarino, Ferreri, Ferrer ou même Germain, quand il est entré en jeu, sont de vieux briscards auxquels, malgré ses vingt-trois ans, il convient d'ajouter un Fabien Barthez qui sera champion du monde quatre ans plus tard. "En première période, les gars ont prouvé qu'ils savaient jouer au ballon, et en seconde qu'ils avaient des tripes", affirme Marc Bourrier.

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La force de l'OM, celui d'hier comme celui d'aujourd'hui, est là, dans cette capacité à se dépasser pour un match, pour la gagne. La recette n'a pas changé. Beaucoup, beaucoup de pressing, comme à l'époque Goethals, pour porter le doute dans les esprits d'en face. "En jouant assez haut, nous avons contrarié le jeu des Grecs. Et si l'ambiance était assez impressionnante, nous nous sommes appliqués, sur le terrain, à en limiter les effets. Même après l'expulsion de Durand, nous n'avons jamais douté", souligne Tony Cascarino. Jamais douté, jamais eu peur. Peur de quoi, d'ailleurs, tant les Grecs, coincés aux entournures, ont justement dû attendre que les Marseillais soient à dix pour faire naître l'illusion ? Une égalisation et puis Marquet qui crucifie Tohouroglou d'uns superbe frappe. Et un 3 à 0 au retour, pour montrer que ce n'était pas un hasard. L'OM tombera de justesse contre Sion au tour suivant. Ah l'OM, même en deuxième Division, l'histoire l'associera toujours à l'Europe.

En 2011/2012, l'OM affrontera à nouveau les Grecs : victoire au Pirée sur un but de Lucho, défaite au Vélodrome sur un but de Feftatzidis.
Valbuena était Olympien ce jour là, il cédera sa place à Lucho tandis que Steve Mandanda sera comme d'habitude l'homme du match avec deux parades déterminantes. L'OM se qualifiera, éliminera l'Inter de Milan mais échouera contre le Bayern, battu en finale par Chelsea.

La fiche du match du 13 Septembre 1994
Le Pirée, l'OM bat Olympiakos 2 à 1(1 - 0)
Arbitre : Mr Pairetto (Italie) 48000 Spectateurs
Expulsion Durand 50'
Buts : Ferrer (31'), Marquet (79') pour l'OM, Ivic (57') pour l'Olympiakos
OM : Barthez- Jambay (Germain 49e) Casoni, Wacouboué, Marquet - Durand, De Wolf, Dib, Ferrer - Ferreri (Mazzolini 60e) Cascarino. Entraineur Marc Bourrier
OLYMPIAKOS Le Pirée : Tohouroglou - Amatidis, Hantzidis, Karataidis (Tsantaikis (53e), Dabizas, - Pahatouridis, Tsalouhidis, Alexandris (Yekini 46e), Estai - Batista, Ivic. Entraineur Alefantos