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OM : "AVB ne peut pas protéger ses joueurs comme des enfants indéfiniment"
Autour de l'OMPublié le 22/01 à 11:07

OM : "AVB ne peut pas protéger ses joueurs comme des enfants indéfiniment"

Lors du Talk-Show de ce jeudi présenté par Romain Haering, nos invités abordent la question de la communication de Villas-Boas. Et vous, qu'en pensez-vous ?

L'OM enchaîne les contre-performances au risque de se trouver définitivement décroché de la course au podium. Si nous ne sommes pas encore à la fin du mois de janvier et que beaucoup de points restent à distribuer, les concurrents du haut de tableau imposent un tel rythme qu'il y a forcément urgence. Dans ce contexte, le coach Olympien André Villas-Boas continue de défendre ses joueurs coûte que coûte. Si dans le vestiaire, le discours est tout autre, est-ce malgré tout une méthode de communication encore entendable pour les suppporters ? C'était l'un des thèmes du Talk-Show du Phocéen de ce jeudi soir.

Pour Jérémy Attali, rédacteur en chef du Phocéen, la posture de Villas-Boas est usée et ne tient plus aujourd'hui : "Oui, AVB a raison de protéger ses joueurs, mais jusqu'à un certain point et un certain moment dans le temps. Ce discours-là, je l'entendais très bien en début de saison car on ne pouvait pas lui enlever ce qu'il a fait lors de sa première année, il était normal qu'il demande de patience et que parfois, il les protège, même si on voyait bien que le trait était forcé. Aujourd'hui, je ne vois plus aucune raison de protèger ces garçons. Je pense que dans le vestiaire, il met chacun face à ses responsabilités, mais il s'agirait de passer à l'étape d'après : affirmer clairement que certains joueurs ne sont pas au niveau. Parce qu'il faut un électrochoc pour eux à un moment donné et parce qu'on ne peut pas les protéger comme des enfants indéfiniment. Sinon, cela provoque la colère des supporters qui, eux, voient un décalage entre ce que dit le coach, l'état physique d'untel ou untel et leurs performances sur le terrain. Ca crée de l'incompréhension et de la crispation. On retrouve alors des supporters de moins en moins en phase avec ce que dit Villas-Boas."

Pour Robin Lenoir, invité du Talk-Show du Phocéen, AVB gagnerait en effet à donner plus de franchise dans ces moments-là : "Il n'y a rien qui va et j'aimerais qu'on me dise que rien ne va. A un moment donné, quand il y a une réalité cela ne sert à rien de la cacher. Tout le monde le voit. Quand des matchs sont serrés et que tu perds sur un coup du sort, ok... Mais, contre Angers, Nîmes et Lens, il n'y a pas de coup du sort, on ne perd pas sur un penalty volé. On est dans une situation où tout va mal. Quand tu vois Payet marquer contre Montpellier et faire ses gestes, que AVB dit en conférence de presse que Benedetto gâche tout le temps et qu'après il dit qu'il n'a rien à reprocher à ses joueurs... Le problème c'est que tu dis tout et son inverse. Et c'est encore pire, car tu essaies d'arranger une situation qui ne s'arrange pas et dans la vie, quand quelque chose ne s'arrange pas, il faut dire les choses : ça ne va pas, le club est dans une situation compliquée parce que les joueurs sont peut-être en méforme... Mais il faut poser les choses."

Des avis partagés également par Fabien Laurenti, ancien joueur de l'OM, qui pointe le doigt sur le fait que ce type de communication perdure depuis le début de la saison : "Rappelez-vous les matchs où l'OM gagne, comme Lorient ou Strasbourg et où ça a été, n'ayons pas peur de le dire, d'un niveau assez catastrophique. On gagne le match mais, que dit le coach derrière ? Que c'était bien. Donc, à un certain moment, sur des matchs que tu gagnes et où tu sais que tu n'as pas été bon, le discours ne passe plus derrière. Je pense que les gens en ont marre et que cette communication touche à sa fin." 

Et vous, quel est votre avis sur la communication de Villas-Boas, qui défend ses joueurs publiquement quoi qu'il se passe sur le terrain ou dans les vestiaires ?