Nîmes-OM : enchainer et tenir le rythme
André-Villas Boas a pointé le calendrier démoniaque des clubs et s'étonne de rejouer dès ce vendredi. Cela s'entend complètement. Mais, n'est-ce pas aussi un bon moyen de faire tourner et de concerner tout le monde ?
La trêve forcée de trois semaines sans OM n'est plus qu'un lointain souvenir et n'était qu'une accalmie dans le calendrier démentiel qui est celui des Olympiens depuis le début de la saison. Après avoir disposé de Nantes au Vélodrome samedi (3-1) puis de l'Olympiakos (2-1) mardi, il s'agit de (déjà) préparer le déplacement à Nîmes pour le compte de la 13e journée de Ligue 1 dès ce vendredi. Un rythme soutenu, des jours de récupération réduits, et cela ne va pas s'améliorer d'ici la fin de l'année.
AVB : "Pourquoi on ne joue pas samedi ? Il faut un peu de respect pour les équipes"
On a longtemps imaginé que les performances moyennes des Olympiens étaient d'abord dues à un retard à l'allumage sur le plan physique. La faute à une préparation particulière et tronquée et cela se tient quand on observe les performances footballistiques en Europe, avec quelques grosses cylindrées en panne d'inspiration dans leur championnat. En conférence de presse après OM-Olympiakos (voir en vidéo), André Villas-Boas valide : "Je parlais de ça avec Pedros Martins (entraîneur de l'Olympiakos, ndlr), on sent que c'est trop. Évidemment on est des privilégiés, on joue au foot, mais quand on regarde ce qu'il se passe en Ligue des Champions, les grosses équipes font des résultats imprévisibles, car les joueurs ne se libèrent pas. Ça commence à être trop dans le calendrier." Cela se tient, ce n'est pas pour autant imparable, car d'autres clubs réussissent leur campagne en C1. Ce qui est incontestable, c'est que redémarrer la machine dès le vendredi en championnat peut étonner. AVB encore : "On va jouer à Nîmes tout de suite. Pourquoi on ne joue pas samedi ? Il faut un peu de respect pour les équipes."
La rotation est un bon moyen, aussi, de tendre vers une reprise de confiance collective
Cependant, n'oublions pas que ce calendrier était connu de tous, et ce, dès le départ. Que le recrutement est fait pour pallier à ces difficultés. Que l'OM a quand même eu le temps de voir venir. Que des garçons comme Gueye, Nagatomo, Luis Henrique, Balerdi et Cuisance ont été engagés pour ça : soit faire tourner l'équipe-type en y apportant leurs qualités, soit carrément s'imposer et reléguer les "anciens titulaires" à ce rôle-là. A ce titre, on peut parfaitement imaginer face aux Crocos, s'il le faut vraiment, une équipe marseillaise hybride, composée des satisfactions du moment comme des joueurs plus habitués au banc. D'autant qu'outre ces recrues, AVB a encore dans sa manche des joueurs que quelques clubs en Ligue 1 aimeraient compter dans leur effectif comme Strootman, Khaoui, Sanson ou même Radonjic (non-blessé de préférence). Vu sous cet angle, pourquoi ne pas se servir de ce rythme effréné pour faire entrer quelques joueurs dans l'équipe de départ afin de tendre vers un regain de forme collectif qui relancera définitivement la machine olympienne ? La situation perdurera de toute façon toute la saison, et l'OM se doit de savoir gérer ces périodes dévoreuses d'énergie.