Mercato, tactique, avenir : les vérités de Rudi Garcia

Hier jeudi, la communauté du Phocéen s'est offert un Talk Show exceptionnel avec la présence en plateau de Rudi Garcia. En ce début de saison et avant le match de Nîmes, le coach olympien n'a éludé aucun sujet avec, bien sûr, les deux dernières semaines du mercato, ses envies sur le plan tactique, ses ambitions en terme d'objectifs et, surtout, ses réponses à vos nombreuses questions. Voici un résumé de ses réponses (l'intégralité de l'émission en vidéo) :

Sans surprise, énormément de questions sur l'arrivée attendue d'un buteur. La première concerne d'ailleurs le retour de la rumeur Moussa Dembélé, après l'élimination du Celtic Glasgow en éliminatoires de la Champions League : "Bien sûr, et on peut même ajouter qu'il n'y a pas que Dembélé d'intéressant au Celtic (on pense au milieu Olivier Ntcham)". Mais, comme il l'a déjà dit, Rudi Garcia ne pousse pas pour le recrutement d'un buteur : "On a mis 122 buts la saison dernière, la priorité n'est donc pas de recruter un numéro neuf. On a plus besoin de remplacer Anguissa et d'apporter de la concurrence à Jordan Amavi à gauche, même si on a Hubocan et Rocchia à ce poste. Au sujet de ce dernier, il a fait une très bonne préparation, et on se demande si on continue de le développer ici ou s'il faut le prêter pour qu'il joue". Une question également sur la vente de Zambo-Anguissa pour 30 M€ à Fulham : "Si on l'a vendu, c'est qu'on ne pouvait pas refuser. En ce qui me concerne, ce n'est pas un choix sportif, car tout le monde sait que je voulais le garder. Maintenant, il faut qu'on le remplace, mais je ne sais pas si on pourra tout réinvestir, car il y a les obligations du fair-play financier". Le coach olympien a également apporté une précision concernant le départ de Rémy Cabella : "C'est un très bon joueur, et je souhaite qu'il fasse de grandes choses avec Saint-Etienne. Il est parti car il y a une grosse concurrence chez nous à son poste, mais si on avait disputé la Champions League, il serait encore avec nous. En Europa League, les besoins et les moyens sont moins importants". Enfin, Rudi Garcia a tordu le cou aux critiques de certains présidents de clubs le concernant : "Je ne contacte jamais un joueur sans qu'il y ait l'accord de son club, contrairement à ce que prétend Waldemar Kita (le président nantais). Si je le fais, c'est que le deal est quasiment fait. Je lui expose le projet de jeu et je lui dis pourquoi je le veux. Je ne conçois pas qu'un joueur puisse arriver dans un club sans discuter avec le coach, car il peut y avoir de mauvaises surprises par la suite".

Le coach olympien a été également interrogé sur les objectifs du club : "Si on fait 77 points comme la saison dernière, on sera sur le podium, mais ce sera très dur de rééditer ça pour nous, comme pour Lyon, Monaco et le PSG. Avec le groupe qu'on avait en quantité, je pense qu'on a surperformé". Rudi Garcia qui espère aussi faire de nouveau un beau parcours en Europa League, afin d'offrir encore de belles affiches au public marseillais : "Le fait de ne pas avoir à disputer de tours préliminaires est une très bonne chose, car nous avons pu effectuer une préparation plus longue pour exister dans la durée. Ce qui sera intéressant aussi, ce sera de savoir si nous serons dans le premier ou deuxième chapeau, même si je pense qu'on devrait être dans le deuxième. On espère avoir un gros morceau pour avoir une belle affiche au Vélodrome". Enfin, Rudi Garcia apprécie l'arrivée de l'arbitrage vidéo, lui qui est connu pour ses coups de sang vis-à-vis des arbitres : "Tout le monde sera plus calme, car il y aura moins d'injustices. Moi, je dis les choses comme elles sont. Je pense au match de Nantes la saison dernière où on aurait pu avoir deux penaltys. Cette saison, ce sera plus clair de ce côté-là".

Après avoir opté la saison dernière pour le 4-2-3-1, Rudi Garcia ne compte visiblement pas changer de système, mais il n'écarte pas la possibilité de le faire sur certains matches : "On a un système qui fonctionne plutôt bien, mais le groupe doit être capable de jouer dans plusieurs systèmes, que ce soit le 4-3-3 ou la défense à trois que l'on a utilisée face à Leipzig. On peut jouer aussi avec deux attaquants, comme on a pu le voir en fin de match face à Toulouse, mais ce n'est pas le système préférentiel. Je préfère des joueurs qui arrivent lancés de l'arrière". Concernant la défense, le coach marseillais laisse planer le doute sur l'utilisation de Boubacar Kamara : "Il a été très bon derrière face à Toulouse, et je sais que le débat sera de savoir s'il jouera derrière ou au milieu. J'ai mon idée là-dessus, mais je pense qu'il est vraiment polyvalent. On verra s'il est utile de le fixer à un poste. Mais ne l'encensez pas trop, le chemin est encore long pour lui".

Enfin, Rudi Garcia a répondu aux questions sur son avenir à l'OM, lui dont le contrat se termine à la fin de la saison : "Quand j'étais au LOSC, je pensais y rester toute ma carrière. Même chose à la Roma. Aujourd'hui, je suis à l'OM et j'espère y rester toute ma carrière. Mais, en général, ce ne sont pas les coachs qui décident. Concernant une prolongation de mon contrat, c'est en cours, je ne suis pas inquiet par rapport à ça".