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Marseillais, ce n'est pas tout d'avoir son billet...
Autour de l'OMPublié le 26/04 à 14:15

Marseillais, ce n'est pas tout d'avoir son billet...

Ce jeudi matin, à quelques heures du grand soir, la presse n'a pas lésiné sur les titres. La Provence accueille les Autrichiens avec un "Bienvenue en enfer !", suivi d'un "Comme des lions en cage" pour donner une idée de l'état d'esprit des Marseillais. L'Equipe annonce un "Marseille en fusion" pour définir l'éruption du Vélodrome attendue au coup d'envoi (21h05). Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Cet OM-Salzbourg est LE match à ne pas manquer, même si, malheureusement, nous serons plus nombreux devant notre télé qu'installés dans les tribunes du Vel'. Alors, aux chanceux qui ont su décrocher leur billet pour le paradis, nous ne disons qu'une chose : soyez à la hauteur, et même encore plus !

Sur la pelouse, la bande de Garcia sait ce qu'elle a à faire, mais le festival réalisé face à Leipzig a montré qu'à Marseille, le football ne se jouait pas à onze. Si l'équipe drivée par Ralph Hasenhüttl, pourtant ô combien talentueuse, n'a jamais su reprendre son souffle, ce n'est pas qu'à cause des coups de boutoir de Thauvin et Payet. C'est aussi et surtout grâce au souffle paralysant de tout un peuple derrière son équipe. Rarement un douzième homme a autant influé sur un résultat, jamais les Olympiens ne se sont sentis autant portés par la vague d'un public aussi déchaîné, alors ne nous privons pas d'un remake ce soir avant de retourner un Groupama Stadium qui ne connaîtra plus jamais ça.

À tous ceux qui franchiront les grilles du Vel' tout à l'heure, régalez-vous, faites vous péter les cordes vocales, chavirez de bonheur, shootez-vous à l'adrénaline. Mais surtout, n'oubliez pas de planquer dans vos poches un petit morceau de chacun de ceux qui ne pourront pas être là avec vous. A l'heure de Snapchat, cela peut paraître vieux jeu, mais le meilleur moyen de faire vivre le match aux autres, ce n'est pas de le filmer avec des filtres, il y a la TV pour ça, mais plus de faire en sorte que ce soit un moment unique, à finir sans corde vocale, pour que ceux qui ont passé leur dimanche devant un ordinateur pour rien n'aient pas le sentiment qu'ils auraient pu mieux faire. Nous sommes les Marseillais, nous sommes l'OM, nous sommes légion, et personne ne peut nous arrêter, à condition de mettre le feu. A l'image de l'équipe phocéenne, qui n'est pas encore qualifiée, ce n'est pas tout d'avoir son billet...