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Les 100 jours de JH Eyraud à l'OM : l'heure du bilan
Autour de l'OMPublié le 25/01 à 07:00

Les 100 jours de JH Eyraud à l'OM : l'heure du bilan

Le lundi 17 octobre dernier, Franck McCourt devenait officiellement propriétaire de l'Olympique de Marseille. Dans le même temps, Jacques-Henri Eyraud, celui qu'il a choisi pour présider le club au quotidien, se donnait cent jours pour présenter des changements concrets sur le terrain et en dehors, dans le cadre du fameux projet "OM Champion". Une période régulièrement évoquée en politique au lendemain d'une élection présidentielle, où l'heureux élu profite de l'état de grâce pour faire passer des réformes et remporter, au passage, les législatives dans la foulée. Concernant l'OM, il s'agissait surtout de réanimer un club totalement désactivé par une fin de règne catastrophique. Les premières réformes ne tardent pas, et elles sont spectaculaires, comme prévu. Deux dossiers brûlants sont sur le feu : doter l'OM d'un nouvel entraîneur et pourvoir le poste vacant de directeur sportif, en plus d'assurer un mercato salvateur. Vérifications :

L'entraîneur 

Concernant le coach, quelques noms sont lancés, comme un fantasmatique retour de Marcelo Bielsa ou une arrivée surprise de Laurent Blanc. Mais ces dossiers farfelus sont rapidement balayés par la signature de Rudi Garcia, le 20 octobre, à la place d'un Franck Passi qui ne se faisait guère d'illusions. L'ancien coach de la Roma s'engage pour deux ans et demi et s'attaque directement à un Clasico PSG-OM trois jours après. L'OM bétonne au Parc (0-0) et empoche le point du match nul sous les yeux d'un McCourt ravi. Les supporters sont aux anges et Garcia obtient un large crédit, jamais démenti depuis en dépit de larges défaites face à Monaco et Lyon. Une première réforme réussie.

  

Le directeur sportif 

Ce ravalement au pas de charge se poursuit une semaine plus tard avec l'arrivée d'un directeur sportif. Eyraud avait insisté sur l'importance de s'adjoindre les compétences d'un nom unanimement reconnu. Deux noms se détachent : la star du FC Séville Monchi, et le discret bâtisseur de l'effectif monégasque Luis Campos. Ce dernier, largement favori, fait finalement volte-face pour rejoindre Gérard Lopez à Lille, mais JH Eyraud travaillait parallèlement sur un troisième dossier, lui aussi prestigieux. Andoni Zubizarreta, ancien DS du Barça, prend ses fonctions le 27 octobre. Son aura laisse augurer un carnet d'adresses international incontestable, mais pour l'instant, "Zubi" n'a ferré que Morgan Sanson de Montpellier. Il devra s'illustrer lors de la dernière semaine du mercato, mais lui aussi conserve un large crédit.

  

L'administratif 

Derrière la vitrine du sportif, il y a aussi un secteur administratif à reconstruire, même si JH Eyraud se réjouit de la qualité des équipes déjà présentes à la Commanderie. Mais derrière ces formalités de façade, le président veut une arrière-garde plus performante. Le 30 novembre, Jean-François Richard est nommé directeur général adjoint, en charge du secteur marketing et commercial laissé vacant depuis le départ de Corrine Gensollen. Cet ancien de TF1 devra faire rentrer de l'argent dans des caisses qui en ont besoin, et travaillera avec le nouveau directeur administratif et financier Baptiste Viprey. Deux hommes du président. Concernant les médias du club, TV et site officiel, l'oiseau rare est toujours recherché.

  

La sécurité 

La sécurité est aussi un secteur à renforcer pour plusieurs raisons. La première est que, selon L'Equipe, Guy Cazadamont est trop connoté "ancien OM". La deuxième consiste à tirer un trait définitif sur l'abonnement de l'OM aux pages faits divers des journaux. Pour cela, JH Eyraud s'offre les services d'un nettoyeur : Thierry Aldebert, un ancien officier du GIGN, est nommé le 12 janvier dernier. En plus de la sécurité, il dirigera l'organisation et la sureté, et parlera avec les groupes de supporters.

  

Le mercato

Le dossier le plus sensible, car le plus attendu par les supporters. Ces derniers s'impatientent de voir arriver des pointures, notamment après les claques reçues face à Monaco et Lyon. Un latéral gauche, un axial et un avant-centre sont chaudement attendus, et il ne faudra pas se louper. Mais un arbre cache pour l'instant la forêt avec le dossier vedette de ce mercato : le retour de Dimitri Payet, jugé indispensable pour frapper fort et remplir de nouveau le Vélodrome. Peut-être LE dossier fort de ces 100 jours. En attendant, seul Morgan Sanson est arrivé, mais on sait que l'essentiel des transactions hivernales se dénoue dans les dernières 48 heures. Eyraud (qui détaillait l'investissement de McCourt lors de son passage au Talk Show, voir la vidéo) et Zubizarreta ont encore un petit peu de temps, mais ils savent qu'ils sont attendus au tournant.

  

Conclusion : un trimestre encourageant

Jacques-Henri Eyraud avait annoncé cent jours de réformes intenses, et on doit constater qu'il a tenu parole dans les grandes lignes. Son sérieux et sa communication sont appréciés des supporters et les actes sont en adéquation avec les paroles, ce qui n'était pas garanti sur facture. Il se permet même quelques digressions sympas comme son featuring sur le clip de voeux du club, où on le voit se déhancher en pull de Noël aux côtés du placide Zubizarreta. Evidemment, il avait la chance de remplacer un Vincent Labrune détesté des supporters, mais il ne s'est pas contenté de surfer sur ce cadeau du ciel. Reste à accomplir l'essentiel, le nerf de la guerre, avec un mercato réussi. Très attentif aux réseaux sociaux, il sait parfaitement ce que veulent - et ne veulent pas - les supporters. À lui de jouer !