Le PSG en mode LdC contre l'OM

Dimanche soir, c'est bien une atmosphère de Ligue des Champions qui flottera sur le Vél' avec le Classique et certainement un nouveau record d'affluence battu. Il faut dire qu'au delà du prestige de l'affiche, c'est certainement le titre, ou en tout cas la qualification pour la reine des compétitions, qui seront en jeu. D'un côté, un OM retrouvé, au top de sa popularité avec son sorcier argentin, mais aussi un jeu spectaculaire et ultra-offensif. De l'autre, une constellation de stars planétaires restant sur deux titres d'affilée et s'apprêtant à affronter le Barça de Messi après avoir sorti le Chelsea de Mourinho. Inutile de dire que la France du foot aura les yeux rivés sur le Vél', car les points vaudront cher. Contrairement aux saisons précédentes, tout le monde a bien compris qu'en dépit d'un budget incomparable, l'OM avait les moyens de prendre le PSG à la gorge, d'autant que l'équipe de Laurent Blanc semble moins huilée cette année. Le constat saute aux yeux et cela se traduit au classement, avec seulement deux points d'écart à huit journées de la fin. Sauf que...

Partir la fleur au fusil, fort de ces constats, serait suicidaire. Effectivement, si le PSG traîne régulièrement la patte en Ligue 1, on commence à comprendre que son effectif a tendance à choisir ses matches, et celui de dimanche entre dans une catégorie à part, au même titre que les soirées européennes. C'est ce que nous explique l'un des principaux suiveurs du PSG, journaliste à France Bleu 107.1, Bruno Salomon : "Ils ont tous compris qu'il y avait quelques matches hyper-importants dans la saison et ils les ont cochés. Ils se mettent en mode Ligue des Champions quand ils affrontent l'OM, Lyon, Monaco ou St-Etienne. C'est une sorte d'activation mentale et ils sont toujours à 100% dans ces matches-là. Contre l'OM, ils savent que c'est important pour les supporters, pour les dirigeants, et ils adorent ça. Un Ibrahimovic adore avoir 60 000 personnes qui le sifflent, comme lors du fameux 2-2 il y a deux ans. Même s'il n'est pas en grande forme, il est prêt, comme Silva, Motta... Ils aiment ça, et ils jouent pour ce genre de matches."

Ibra, justement, et sa saison chaotique, sa fameuse blessure au talon et son récent pétage de plomb. Est-il encore capable de plier un match à lui tout seul ? Pas évident. Mais comme expliqué plus haut, le danger reste entier dans ce type d'affiche au sommet : "Même un Zlatan en méforme, c'est 17 buts et deuxième buteur de L1 alors qu'il a manqué deux mois et demi sur blessure, plaide Salomon. Bien sûr, il y a pas mal de pénalties, mais pas plus que Lacazette. Il est actuellement sur une série de sept buts en trois matches : deux contre Bordeaux, trois contre Lorient et deux avec la Suède. Pour un mec en méforme...".

Effectivement, vu comme ça... Reste à savoir qui alignera Blanc face au onze de Bielsa, qui, lui, sera amputé de deux atouts majeurs (Imbula et, très probablement Nkoulou). Encore un peu tôt pour faire des affirmations car plusieurs parisiens fréquentent l'infirmerie depuis leur retour de sélection, notamment les brésiliens, mais le PSG devrait disposer de l'ensemble de ses forces vives : "Ils devraient être presque au complet, confirme Bruno Salomon. Marquinhos est encore incertain, tout comme David Luiz, mais pour le reste, Silva sera là, malgré ses crampes, et Lucas va revenir, comme Aurier. La seule inconnue, ce sera la récupération car ils avaient une douzaine de joueurs en sélection."

Dernière chose, et non des moindres, le duel des bancs. Sur ce point-là, l'OM possède un atout formidable en la personne de Marcelo Bielsa, et nul doute que les 65 000 supporters présents le lui feront comprendre. Ce sera ça aussi, le classique !