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En route vers le rachat. Mais par qui ?
Autour de l'OMPublié le 07/02 à 12:35

En route vers le rachat. Mais par qui ?

Hier samedi, RMC dévoilait le plan de Margarita Louis-Dreyfus afin de liquider les derniers obstacles à une vente du club, témoignages de "proches du club" à l'appui. Rien de bien nouveau, en fait, puisque tout le monde a bien compris depuis plusieurs mois que l'actionnaire principale de l'OM avait complètement lâché l'affaire. La confirmation est finalement venue récemment des colonnes de France Football, où l'on apprenait qu'une banque d'affaires (Rotschild) avait été mandatée pour réaliser l'opération. D'ordinaire, ce genre d'info est systématiquement démentie par communiqué du club dans les 24 heures, mais cette fois-ci, rien n'a bougé. Une absence de réaction qui fait office de confirmation.

Les douze travaux de Labrune

Désormais, il s'agit de réhabiliter l'action du président, tant vilipendé depuis sa prise de fonctions, à coup de petites révélations savamment dosées. Si l'on en croit ces "fuites", Vincent Labrune a, en fait, commencé ce travail de mise aux normes dès son arrivée en 2011 en bradant Lucho et en laissant aller les meilleurs joueurs de l'équipe jusqu'à la fin de leurs contrats tout en recrutant à petits prix des jeunes à haute valeur ajoutée. La deuxième phase de ce tour de force a consisté à faire plier de force la Mairie en réduisant le loyer du stade, tordant ainsi le bras au gourmand Jean-Claude Gaudin. Enfin, point d'orgue de ces travaux d'Hercule, le bras de fer victorieux face aux associations de supporters afin de récupérer la commercialisation des places de virages. En résumé, le président-martyr n'a pas hésité à sacrifier sa réputation et sa santé afin de réaliser le rêve de tout le peuple marseillais, à savoir vendre enfin ce club afin de le rendre encore plus compétitif. CQFD.

Bielsa, sacrifié pour la vente

Dans L'Équipe, ce dimanche matin, Gabriel Heinze vient apporter une preuve supplémentaire de ce plan quinquennal à étages, en expliquant le départ de son compatriote et mentor Marcelo Bielsa, confirmant ainsi la récente charge de Manu Amoros. El Loco a bien claqué la porte à cause des promesses non tenues concernant le recrutement, les investissements, ainsi que les clauses de son contrat, taillées à grand coup de canif par l'avocat de MLD lors de la fameuse réunion d'avant-saison. Celui que l'on a présenté comme un manipulateur malhonnête, pressé de répondre aux juteux appels mexicains ou saoudiens, n'a simplement pas apprécié de se faire promener. En provoquant son départ, l'OM a, là encore, réalisé une économie substantielle en mettant fin à un contrat long et onéreux. CQFD bis.

L'investisseur masqué

Reste le dernier message distillé, celui de l'absence d'acheteur potentiel jusqu'à présent. Si le club est désormais prêt à partir, clés en main, aucune pétromonarchie ne s'est encore signalée. Dommage. Pas de Chinois non plus. Tout juste évoque-t-on la rumeur d'un milliardaire suisse dont personne ne connaît l'identité. En fait, il faut peut-être creuser du côté du rapprochement récent et avéré avec Doyen Sports au printemps dernier. On connaît désormais la stratégie de ces fonds d'investissements qui, rappelons-le, n'ont pas le droit d'acheter des clubs. Déjà parce que la "tierce propriété" qu'ils exercent sur leurs catalogues de joueurs est désormais interdite par la FIFA, mais aussi pour des raisons évidentes d'éthique sportive. Mais ces mesures n'empêchent en rien ces sociétés d'exercer, par écrans interposés. De nombreux clubs sud-américains, portugais, espagnols, italiens ou néerlandais leur appartiennent déjà en sous-main. L'exemple le plus célèbre étant le Milan AC avec le mystérieux investisseur Thaïlandais M. Bee, considéré comme la vitrine de Nelio Lucas, propriétaire de Doyen Sports. Mais on peut citer aussi, entre autres, le FC Porto, l'Atlético Madrid, et même le petit club hollandais du FC Twente, récemment suspendu trois ans de compétitions européennes pour ses liens avec le fonds d'investissement. Cette volonté affichée de Nelio Lucas de s'implanter dans le football français peut-elle se traduire par un rachat indirect de l'OM par le biais d'un investisseur exotique de type M. Bee ? Possible. Tout est possible, désormais...