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Classiques OM-PSG : le plus précieux
Autour de l'OMPublié le 01/04 à 07:00

Classiques OM-PSG : le plus précieux

Il y a presque 26 ans, le grand OM naissait, ou plutôt renaissait. 5 mai 1989, 17 ans après le légendaire doublé des Bosquier, Skoblar et Magnusson, l'OM de Bernard Tapie est sur le point de renouer enfin avec le succès. Encore faut-il passer sur le PSG dans une course au titre sans pitié, car à quatre journées de la fin, les deux équipes sont au coude à coude.

Comme toujours dans ces cas-là, tout est bon pour embrouiller l'adversaire, et en coulisses, entre les présidents Tapie et Borelli, le match avait déjà commencé, comme en témoigne aujourd'hui pour Le Phocéen le gardien olympien de l'époque, Gaëtan Huard :"Je me souviens du coup de pression mis par Tapie avant le match sur le PSG. Il avait contacté Safet Susic (le meneur de jeu parisien) et Tomislav Ivic (l'entraîneur) pour la saison suivante. Le climat était hyper tendu car on jouait notre saison et le titre, dans un Vélodrome chauffé à Blanc".

OM : Huard, Thys, Forster, Le Roux, Di Meco, Germain, Sauzée, Gastien (Meyrieu 57'), Allofs, Vercruysse (Eyraud 76'), Papin. Entraineur : Gili

PSG : Bats, Polaniok, Dreossi, Pilorget, Charbonnier, Tanasi, Sène, Perez, Calderon, Susic, Xuereb (SIMBA 72'). Entraîneur : Ivic.

35 000 supporters en furie poussant pour ce titre qu'ils ont tant espéré les deux années précédentes sans pouvoir y toucher. Comme prévu, le match est serré, tendu, et le jeu pas franchement emballant tant les coups et les arrêts de jeu sont nombreux. Ce qui deviendra une spécialité des classiques à venir. Il faut attendre la 91e minute et un boulet de canon de Sauzée pour entendre trembler le boulevard Michelet : "C'était serré jusqu'au but de Franck Sauzée,raconte Huard. Je me souviens que juste avant, je me suis retrouvé en tête à tête avec Amara Simba sur un ballon de Susic en profondeur (voir vidéo). Je sors dans ses pieds et repousse le ballon de la poitrine. Je crois bien que c'est tout de suite derrière que l'on marque, je relance sur Di Meco qui remonte la balle et la transmet à Frank qui met une mine et bat Joël Bats. Ce but, c'est un moment émotionnel immense pour nous tous !".

L'OM de Gérard Gili décroche enfin le Graal, avec une génération de joueurs qui fera le bonheur de l'OM encore plusieurs années, comme Di Meco, Sauzée, Germain ou Papin. Mais cette année-là, le bonheur est total car un mois plus tard, Gaëtan Huard et sa bande décrocheront le mythique doublé Championnat - Coupe de France, grâce à une autre victoire d'anthologie 4-3 face à Monaco : "Le doublé, il n'y en n'a eu que deux dans l'histoire de l'OM, en 72 et cette année-là. Faire partie de la trentaine de joueurs qui a connu ça, c'est une grande fierté, reconnait Huard".

De doublé, il n'y en n'aura pas cette année, mais une simple victoire dimanche suffira à refaire trembler le Vélodrome. Cette fois-ci, il ne seront pas 35 000 à vibrer, mais presque le double !