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Blog : Au milieu de l'entrainement des pros, un grand souvenir...
Autour de l'OMPublié le 11/02 à 12:00

Blog : Au milieu de l'entrainement des pros, un grand souvenir...

[Blog de Thierry b Audibert]

Tel que vous me voyez, j'en ai pas l'air, mais j'ai participé à un entraînement avec les pros de l'OM, je veux dire vraiment avec eux, au milieu... certains vont se penser forcément : "ce mec est un mytho ! Où et quand s'est-il retrouvé avec les pros... à part dans ses rêves ?". Mais je m'en vais leur montrer que ce n'est pas une galéjade... et même si cette histoire ressemble plus à une sympathique "incruste" qu'à un conte... il était une fois... à quelques semaines d'atteindre mes quinze ans, j'avais proposé à deux potos du collège de m'accompagner jusqu'au Stade Vélodrome, pour "éventuellement" assister à l'entraînement de l'OM.
Je dis "éventuellement" car que je n'étais pas sûr du tout qu'un entraînement fût programmé cet après-midi là, ce que je m'étais bien gardé de leur dire, en connaissant cette lourde incertitude ils ne m'auraient pas suivi à l'autre bout de la ville.
Le Stade Vélodrome, c'était loin. Nous habitions dans les quartiers nord de Marseille.
Le trajet vers l'enceinte déjà mythique comptait au moins 3000 stations.
Le bus de la ligne 31, rendu fameux par la chanson "engatse sur le 31" du groupe "Quartiers Nord" (pas encore écrite, Rock et Loize commençaient juste à gratter la guitare), ce bus n°31 que nous prîmes en survêt et baskets en bas de chez moi, devant ma cité de La Maurelette, partait en direction de Ste Marthe qu'il traversait pour tourner à droite vers la Busserine, filait droit vers St Gabriel, plongeait ensuite sur St Barthélemy, passait sous la passerelle de Plombières pour cheminer à travers la Belle de Mai, attrapait et remontait le boulevard National, et franchement je ne me rappelle plus comment il se retrouvait sur le Cours Joseph-Thiery, au bas du boulevard Longchamp, où la majeure partie des voyageurs débarquaient, pour ne pas dire tous, car il me semble bien qu'à cette époque c'était le terminus.
Première partie de l'expédition.
Restait à choper un autre bus, direction Castellane puis le rond-point du Prado mais je ne ferai l'insulte à personne de détailler la suite de cet itinéraire connu, même par des "touristes" n'ayant mis les pieds qu'une fois au Stade... à la différence que pour le métro... macache... il n'existait pas encore, car j'ai oublié de le préciser, c'était pendant les vacances de Pâques 1976... vous avez bien lu, il y a 40 ans... ça fout le vertige.
Alors, vé qu'on arrive devant la vieille façade du Vélodrome.
Vous souvenez-vous comme elle était austère ? On aurait dit le Kremlin ! Un chef d'œuvre de l'architecture soviétique ! T'avais l'impression qu'à tout moment Leonid Brejnev, le boss de l'URSS, allait sortir d'une porte chapka sur la tête pour tirer un patin au premier qui marchait (Georges) par là, un cauchemar. Pourtant on l'aimait tellement cette façade qu'elle fut conservée pour la réfection du Vél' en vue de la Coupe du Monde 1998. Elle ne manque à personne aujourd'hui avec le Nouveau Vélodrome.
Et vé qu'en arrivant, devant l'excitation de mes camarades, au fur et à mesure que nous approchions de la bête, je comprends qu'ils voient ce temple païen d'aussi près pour la première fois de leur vie. Ils n'ont jamais pénétré à l'intérieur et sont un peu honteux de me l'avouer. C'est pas la même chose pour moi, je fais le mac. J'ai effectué ma première le 6 décembre 1970, où l'OM de Skoblar et Magnusson explosa les niçois 4-0. Et j'en ai vu une palanquée par la suite, des matchs bons, des matchs mauvais, mais surtout, j'avais assisté à beaucoup de ceux qui donneraient les titres des saisons 70-71 et 71-72, les exploits de notre tandem sont toujours vivaces aujourd'hui, mais en 76, les moindres détails de cette épopée se trouvaient bien rangés au fond de ma mémoire. Le Vélodrome, c'était déjà chez moi.

"A cette époque, dans la semaine, tu rentrais dans le Stade comme dans un moulin"

Alors, ça paraîtra incroyable aux jeunes, mais à cette époque, dans la semaine, tu rentrais dans le Stade comme dans un moulin. Il était ouvert aux quatre vents. Il faisait songer à un vaisseau à l'abandon, limite tu le respectais plus encore pour cette placidité, cette absence de défenses, c'était une époque où les tagueurs infantiles et les vandales n'existaient pas.
On prend l'entrée centrale, tout droit sous la tribune Jean-Bouin, on débouche sur les "avancées" (aménagées sur les anciennes parties plates de la piste de vélo) et voilà, on y était...
Sur la moitié gauche du terrain, devant le Virage Nord couronné du vieux tableau d'affichage, où tout Marseille s'est donné rendez-vous un jour, se disputait une opposition acharnée. Un simple coup d'œil me permit d'identifier les joueurs qui composaient l'équipe première, on avait eu un gros coup de chance... ils étaient tous là qui s'entraînaient sous les encouragements de Jules Zvunka, l'ex-capitaine des Champions de 71 et 72, devenu entraîneur...
Noguès, Victor Zvunka, Albert Émon, Jean Fernandez, Migeon, tous, et même mon préféré parce que j'étais gaucher comme lui, le capitaine de l'Équipe de France qui avait tout gagné avec les Verts de St Étienne... Georges Béréta.
Alors tu sais, quand tu as cet âge-là, je répète, pas encore quinze ans, que le football et l'OM représentent l'objet de toutes tes attentions, de ton imaginaire, au point que tu voudrais en faire ta vie, et que tu te retrouves presque tout seul à t'approcher du saint des saints, t'étonnant que personne ne vienne te rattraper par le col pour te dire "oh minot, lève-toi de là, rentre à la maison", mais qu'au contraire, tu peux t'approcher plus près, encore plus près, toujours plus près... alors, je te le dis, il se passe des choses sublimes entre le coeur et le cerveau que je ne pourrais pas décrire tellement je peux les ressentir encore dans toute leur intensité.
On s'est collé à la grille qui nous séparait du terrain. Je ne pourrais pas parler pour mes camarades et je ne voudrais pas enjoliver les choses, mais je sais que j'ai ouvert grand les yeux pour bader... attention, j'ai écrit "bader"... profiter un maximum du bruit des frappes dans le cuir qu'on entend pas du haut des tribunes pendant les matchs, et de leurs cris quand ils appelaient le ballon, qu'ils hurlaient leur rage pour un geste raté, qu'ils s'engueulaient sur la validité d'un but, j'entendais leur souffle, je distinguais le tressaillement de leur visage en transpiration. Ils étaient là en chair et en os, grandeur nature, tellement vivants et humains, quand nous ne connaissions leurs têtes que par les coupures de journaux et les vignettes panini, les reportages de lendemain de match sur la 3e chaine (y avait que trois chaînes...), avec les commentaires de Jean-Claude Juan.
Ils étaient à nous, rien qu'à nous.
Accrochés au grillage comme des arapèdes, nous n'osions même pas échanger nos impressions, de toute façon on était en Transylvanie, comme dirait Bengous plus tard, beaucoup plus tard, quand viendrait le temps, insoupçonnable, de l'Internet et de l'hypercommunication.
Pour ma part, j'en voulais plus encore, maintenant que j'avais compris que c'était open-bar (une expression qui n'existait pas encore non plus), que nous n'aurions pas droit à la moindre réprimande pour notre audace.
Ayant avisé que la porte d'accès au terrain était grande ouverte, qu'il me suffisait de la passer cette porte qui m'invitait, qui m'aspirait, immunisé que je me sentais de la moindre peur de me faire sortir, je me suis décidé à traverser cette frontière invisible qui ouvrait sur mon paradis.
Ma limite fût le commencement de la pelouse. L'extrême bordure du début du début de cette pelouse qui engloutissait le regard quand on arrivait dans le Stade, les soirs de match, quand elle luisait sous les puissants projecteurs du Vélodrome, le temple des marseillais.
J'avais l'impression de toucher le sanctuaire.
J'étais comme un chrétien fervent entrant dans les appartements privés du pape.
Comme un musulman qui touche la tombe de Mahomet.
Comme un juif qui poserait la main sur les tables de la loi ramenées de la montagne par Moïse, aux temps bibliques.
L'OM était ma religion, alors, je ne pouvais pas aller plus loin, je me suis agenouillé.
J'ai juste posé mes genoux sur le début du bord du bord de la pelouse, car après c'était sacré, j'aurais eu peur d'être foudroyé sur place. Mes amis qui n'avaient pas osé me suivre, fou que j'étais, me regardaient comme si je risquais désormais de finir aux Baumettes pour mon outrecuidance.
J'étais à genou et j'en prenais plein les mirettes. Je tentais d'enregistrer le moindre de leurs gestes, les feintes, les accélérations, la puissance des tacles, le bruit sourd des contacts car ils ne se ménageaient pas. J'y étais, putain, j'y étais. L'opposition devait être basée sur le rythme. Quand un ballon disparaissait en touche ou en six mètres, ils ne cavalaient pas derrière comme nous à la cité, que des fois l'autre il retrouvait même plus la balle, non... eux, ils en prenaient un autre, il y en avait plein, partout autour, je n'avais jamais vu autant d'aussi beaux ballons en même temps. J'étais comme devant un trésor... d'ailleurs... Trésor, le grand Marius Trésor passait devant moi avec son allure féline, la panthère noire qui décourageait les attaquants adverses par sa seule présence, s'ils avaient à lui disputer un ballon, les attaquants adverses faisaient immédiatement demi-tour, on ne gagnait jamais un duel contre celui qu'on surnommait Méù (prononcer méhu), il avait les plus gros mollets que j'ai du voir de toute ma vie. 

"Ce jour-là, je fus le supporter marseillais le plus proche de son équipe."

Ce jour-là, je fus le supporter marseillais le plus proche de son équipe. Des 40 000 supporters qui pouvaient fréquenter le Stade, j'étais l'unique représentant du peuple bleu et blanc devant ses dieux, des dieux qui m'avaient laissé approcher sans me jeter le moindre regard réprobateur. Qu'est-ce qu'ils auraient pu dire à ce jeune garçon qui les contemplaient la bouche ouverte, avec des yeux exorbités de gobi qui allaient fiévreusement de l'un à l'autre, la respiration en apnée ?

Impossible de dire aujourd'hui combien de temps je suis resté, à genou, au bord du terrain, seul devant le plus beau spectacle de toute ma vie. Mais un évènement me sortit de ma torpeur. Un truc incroyable...

Un nouveau ballon venait de partir en touche et il semblait n'en rester plus qu'un de disponible, à côté de la cage de notre gardien de but, Gérard Migeon.
Je vis François Bracci, l'arrière-gauche de l'équipe, s'approcher de moi, et alors que je pensai que c'était pour m'intimer l'ordre de dégager de là, je me remettais déjà sur mes deux jambes pour rejoindre résigné mes deux potes derrière la grille, quand celui que les supporters surnommaient le grand Tchoi m'interpela en ces termes : "oh jeune, s'il te plait, tu veux pas aller me récupérer tous les ballons qui sont là-bas ? Tu nous en mets ici, ici, et là..."
Comme il me désignait l'autre moitié de terrain, vide, côté Virage Sud, où se trouvaient éparpillés une trentaine de ballons tout neufs qui brillaient au soleil, je crus avoir mal compris et me mis à bredouiller : "moi ?... là-bas... ?? maintenant... ???
oui, répondit-il, maintenant... tu seras brave...!"
Alors commença l'un des plus beaux moments de mon existence.
Un de ces moments qu'on oublie jamais, même avant de mourir.
Je n'avais pas encore 15 ans, j'étais fou et passionné par l'OM depuis déjà quelques années, et voilà que je pénétrais sur la pelouse de mes idoles, dans le plus beau Stade du monde, car à mes yeux il ne pouvait en exister de plus magique. Il avait beau être vide de sa foule, j'entendais le souffle de sa clameur, que de fois l'avais-je entendu vibrer aux buts de son équipe ? Ici, par exemple, là où je plaçais mes pas, Roger Magnusson avait commencé une série de dribbles qui avait soulevé le Stade, et il avait déclenché son centre là... et voilà que j'épousais maintenant la trajectoire de ce ballon que j'imaginais au-dessus de ma tête, comme dans un ralenti de cinéma, pour rejoindre l'endroit exact d'où Josip Skoblar, l'aigle dalmate, revenu du fin fond de mon souvenir, amorçait une fulgurante reprise de volée qui allait se loger dans la lucarne adverse, et je revoyais, comme je le revois aujourd'hui dans le creux de mon âme, lui qui nous a quitté depuis si longtemps, mon père qui exultait dans la tribune Ganay, au pied du deuxième pilier, en me serrant le cou, qui lâchait ce genre de cri primal jaillissant des poitrines et des gorges quand le ballon touche les filets.
Nous avions vu ensemble tellement de belles choses... Jo Bonnel, Charly Loubet, les ciseaux acrobatiques de Didier Couécou, et Paulo Cesar qui, sur une seule feinte, avait un jour pris tout le Stade à contrepied, et Jaïrzinho, champion du monde brésilien en 1970 au côté du grand Pelé...
Et ici, ici-même, Johan Cruyff avait placé un démarrage canon qui avait douché nos illusions en Coupe d'Europe, contre le grand Ajax, personne n'avait pu le rattraper, pas même Jules Zvunka qui avait tenté en vain un tacle glissé de la dernière chance, mais le hollandais volant, impérial,  était passé au-dessus de lui avec le ballon, et voilà que revenu dans le présent, je voyais Jules avec quelques années de plus, la bedaine arrondie, le sifflet sur la poitrine, qui encourageait ses joueurs, les incitant à tout donner dans cette opposition d'entraînement, Jules Zvunka qui me montrait précisément où je devais remettre les ballons. Oui, j'étais maintenant dirigé par l'entraîneur de l'OM, et j'avais le sentiment d'appartenir au groupe. Mieux que çà, je m'étais proclamé unilatéralement son adjoint. Je me tenais magistralement à sa droite, me retenant d'encourager les joueurs comme un relais du maître. Je rattrapais les ballons qui sortaient un par un, et comme un chien fidèle et serviable, je les rendais de nouveau disponibles. Mieux que çà encore, après avoir noté que le moindre temps mort était proscrit, Jules Zvunka avait lui-même effectué une ou deux rentrées en touche pour aller plus vite, profitant qu'il était un peu loin, j'en fis une moi, tant qu'à faire, une touche bien propre, les deux pieds collés au sol, la balle bien derrière la tête, le long de la ligne, dans la course de Raoul Noguès qui avait fait un appel, il s'était engagé à fond derrière cette belle opportunité de prendre l'avantage sur le grand Tchoi, et il m'avait fait un clin d'œil en revenant.

"La tête dans les étoiles, je faisais des ouvertures millimétrées à Georges Béréta, mon idole, capitaine de l'Équipe de France."

Quand la fin de l'opposition fut sifflée par Jules, je me suis retrouvé aux premières loges, aux 16 mètres pour un petit concours de frappes dans le but vide entre Bébert (Émon) et Méù (Trésor), et ouais, c'était mes collègues de travail maintenant, des amis quoi, n'ayons pas peur des mots (lol).
Ils employaient une expression que je n'avais jamais entendu : "viser la lunette". Et comme deux ou trois fois ils tapèrent l'angle de la transversale et du poteau, j'ai cru pendant quelque temps que c'était çà, la fameuse lunette, l'angle pointu...
Puis, Marius Trésor, celui qui formait ce qu'on appelait la "garde noire" avec Jean-Pierre Adams (une pensée pour sa famille) en équipe de France, se plaça dans les cages avec un sourire éclatant, son rire était si particulier aussi, il était lumineux Marius, et Bert lui tira deux ou trois pénos, Jacky Lemée également, et je me permis d'en tirer un à mon tour, inconscience de la jeunesse, ma frappe alla tout droit dans ses bras, il n'avait pas eu à bouger, ce qui déclencha une nouvelle fois son rire communicatif. Mais c'était maintenant l'heure du dernier exercice, il fallait se reconcentrer, on était pas là pour rigoler.
Jules demanda à Migeon de se mettre dans les cages, on allait travailler sur les centres à destination des deux attaquants, l'argentin Hector Yazalde, qui était venu du Sporting de Lisbonne où il avait remporté le "soulier d'or", il avait battu à cette occasion le record de Josip, 48 buts contre 44, et le sénégalais Saar Boubacar, un type adorable qui riait tout le temps. Georges Béréta se chargeait des centres côté gauche, Raul Noguès centrerait côté droit. Le reste de l'effectif s'attèlerait à bosser sur des transversales sur le reste du terrain.
Alors, devinez qui se désigna, s'imposa, appliqué et volontaire, pour faire des ouvertures sur Béréta côté gauche, Béréta qui s'engageait à fond pour redresser la balle avant la ligne de sortie de but en direction alternativement de Yazalde ou "Bouba" (c'était le surnom du sénégalais) ?
Bibi... oui, ma pomme, moi-même, un petit jeune passionné de même pas 15 ans, auquel Jules Zvunka avait laissé cet honneur dont je conserve la trace en bonne place de mes meilleurs souvenirs. Car lui, se chargeait d'ouvrir de l'autre côté vers Noguès.
La tête dans les étoiles, je faisais des ouvertures millimétrées à Georges Béréta, mon idole, capitaine de l'Équipe de France.
Mes deux camarades de collège s'étaient à leur façon joint à la fête. L'un se tenait derrière les buts pour renvoyer les ballons non-cadrés ou détournés par Gérard Migeon dit "la Mige", l'autre se tenait carrément derrière le grillage, au pied du virage Nord pour récupérer les ballons égarés sur des reprises vraiment ratées.
Oui, pendant une bonne demi-heure, je pris une part active à l'entraînement de l'OM. J'étais au coeur de la vie olympienne et je pense que cela n'est pas arrivé très souvent dans toute l'Histoire pourtant longue et riche du club, qu'un jeune fan voit les choses de si près. On peut même ajouter sans grand risque de se tromper que cette chose n'arrivera plus jamais, quand on sait à quel point les entraînements olympiens sont bunkerisés.
Je ne peux, à travers le temps, que remercier Jules Zvunka pour ces grands moments que je n'oublierai jamais.
Cette fameuse équipe 1976, qui m'accepta ainsi durant l'un de ses entraînements, remporta quelques semaines plus tard la Coupe de France contre Lyon, à une époque où Jean-Michel Aulas n'était qu'un clochard. Les buts furent inscrits par Noguès, sur un centre-tir bizarre, et Boubacar envoyé au but par Hector Yazalde après un beau travail de l'argentin.
Les lecteurs arrivés au bout de ce long texte ne seront pas étonnés d'apprendre que j'ai gardé l'impression, plus qu'un autre supporter ce soir-là, d'avoir une petite part dans cette neuvième Coupe de France de l'Histoire du club.
Pour finir, je voudrais prier les joueurs actuels, de l'OM ou d'ailleurs, je ne me fais aucune illusion, ils ne liront pas ce texte, d'être gentils avec les enfants et les jeunes qui s'approchent d'eux car ils ne se doutent pas de ce qu'ils représentent pour ces garçons, et maintenant les filles, si passionnés et assidus, qui se massent à la Commanderie quand on daigne les faire entrer, et je reste scandalisé de voir que l'accès à la Commanderie soit aussi réglementé.
Il y a quelques jours, j'ai eu le plaisir de me trouver dans un avion avec l'acteur américain Johnny Depp, et çà non plus, ce n'est pas une galéjade. Le contact, même bref, qu'il m'a accordé, m'a révélé un être d'une gentillesse exceptionnelle, un véritable ange... et pourtant c'est une star mondiale absolue.
Un exemple dont beaucoup devraient s'inspirer, un peu dans tous les milieux.
Combien d'individus se la pètent quand ils ne sont absolument personne... ?
Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry b Audibert