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Bastia contre la Ligue, merci !
Autour de l'OMPublié le 12/04 à 10:04

Bastia contre la Ligue, merci !

C'est assez paradoxal, mais, heureusement, Paris s'est imposé largement contre Bastia en finale de coupe de la Ligue ce samedi soir (4-0). Avec un score plus serré, joueurs, dirigeants et supporters du Sporting auraient pu ne plus dormir sur plusieurs jours suite au tournant du match au bout de 20 minutes de jeu. À ce moment-là, Lavezzi est déséquilibré par Squillaci dans la surface. Si le penalty est indiscutable, le Bastiais se fait également expulser sur l'action. La fameuse double peine. Un jaune n'aurait pourtant rien eu de choquant, le joueur formé à Toulon était loin d'être le dernier défenseur, avec un Cahuzac qui se trouvait à quelques centimètres. Mais le capitaine bastiais rappelait, dépité, à la mi-temps : "C'est Paris, on savait qu'on allait avoir un arbitrage difficile..."

La réaction bastiaise

Après la rencontre, ce ne fut pas l'épisode que le peuple bleu voulait retenir en priorité, alors que plus de 30 000 supporters du SCB avaient fait le déplacement au Stade de France. Frédéric Thiriez, qui n'avait déjà pas voulu venir en Corse pour remettre le trophée de champion de Ligue 2 à Furiani en 2012, n'est pas descendu sur la pelouse pour saluer les joueurs comme c'est habituellement le cas. Une attitude qui a fortement déplu au président insulaire Pierre-Marie Geronimi qui l'a fait savoir en direct sur France 2 : "Ce soir, le président de la Ligue n'a pas voulu descendre serrer la main des joueurs et des dirigeants corses et ça, on ne l'admet pas". L'entraîneur Ghislain Printant en a remis une couche quelques minutes plus tard en conférence de presse : "Je serai certainement sanctionné par ces messieurs pour ce que je vais dire, mais quand on m'a annoncé que l'on n'était pas légitimes, j'étais scandalisé. On a démontré sur le terrain et dans les tribunes que l'on méritait d’être là. Demain matin, on pourra se regarder dans une glace. Lui non. Si on devait le sanctionner à chaque fois qu'il a commis une faute, ça fait un moment qu'il ne serait plus à la tête de la Ligue". Pour couronner le tout, au moment d'aller chercher leurs médailles, pas un joueur du Sporting n'a serré la main du président de la Ligue, certains refusant même de le voir passer quoi que ce soit autour de leur cou. Tous les membres du club ont également revêtu un t-shirt avec une inscription simple, "Pas de match le 5 mai". Pour rappel, le club de Bastia demande à ce qu'aucun match ne soit joué en France à cette date, en mémoire de la catastrophe de Furiani de 1992, comme cela se fait en Angleterre avec la tragédie d'Hillsborough. Ce que Thiriez refuse à chaque fois. L'entraîneur du SCB s'est fait un plaisir de lui montrer son t-shirt au moment de monter sur l'estrade.

La comédie Thiriez

Une boutique de sport aux couleurs de l'OM aux abords du stade Vélodrome n'avait pas hésité ce samedi à mettre les maillots du Sporting en vitrine avec une pancarte "Forza Bastia". Si les Corses n'ont pas vengé les Marseillais une semaine après la défaite dans le Classique, ils ont peut-être fait rêver dans une autre sphère. Celle de la solidarité. Joueurs, dirigeants et supporters ont été sur une même ligne pour défendre les intérêts du club. Ils ont marqué les esprits pour montrer à quel point la cassure est grande entre eux et la Ligue. Une position anti-Thiriez qui ferait presque saliver quand on voit le président de la Ligue refaire son numéro habituel pour amadouer les supporters de l'OM. Car dans la même journée de samedi, il a en effet expliqué qu'il comprenait la position du club marseillais et qu'il allait lui aussi s'en prendre à Canal+, ce vilain diffuseur qui a montré Payet proférer des insultes. Un tour de passe-passe digne de sa conférence de presse de l'automne dernier, où il jouait les vierges effarouchées devant la possibilité que des résultats de matchs en Ligue 2 soient arrangés. Car le président de la Ligue a autorité sur cette commission qui s'est saisie des images du joueur olympien après le match contre Lyon et qui lui a donné deux matchs de suspension pour une colère exprimée dans un couloir où les arbitres n'étaient pas encore. Thiriez et ses amis ont sanctionné Payet car il fallait un contrepoids aux sanctions pour Ibrahimovic. Se dédouaner en accusant le diffuseur, c'est évidemment très facile. Et ça ne donne décidément pas envie de lui serrer la main à l'avenir. Rien que pour ça, merci Bastia.