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Attention, Bilbao est loin d'être mort !
Autour de l'OMPublié le 07/03 à 07:00

Attention, Bilbao est loin d'être mort !

Lors du tirage au sort des 8es de finale de l'Europa League, les supporters olympiens ont été soulagés en héritant de l'Athletic Bilbao. Si les Basques nous avaient sortis il y a deux ans (0-1, 1-1), la lecture du classement de la Liga (Bilbao est 14e) ainsi que la belle saison des hommes de Garcia avaient en effet de quoi rassurer. L'histoire n'est plus la même qu'en 2016 et l'OM se voit donc affublé du statut de favori, en dépit du match retour à San Mamés. Une évidence ? Pas tant que ça, en fait. Car si les Rouge et Blanc de José Angel Ziganda sont, en effet, en mauvaise posture au classement, il serait suicidaire de penser que l'affaire est déjà pliée. Explications.

Aduriz, le casse-c... par excellence

Si les Basques sont effectivement mal classés, derrière des seconds couteaux comme Leganés, Getafe, Eibar ou Gérone, cette position ne correspond pas du tout au jeu développé sur le terrain, comme nous l'explique le recruteur d'un grand club de Liga : "Il ne faut pas se fier au classement. Ils n'arrivent pas à décoller car ils ne parviennent pas à faire une série de bons résultats qui leur permettrait de remonter. Mais ça reste une aussi bonne équipe que la saison dernière. Ce weekend, par exemple, ils ont perdu contre Séville (2-0) parce qu'ils encaissent deux buts très tôt, mais ils ont largement rivalisé dans le jeu. Ziganda a laissé Aduriz sur le banc afin de le préserver pour Marseille, ce qui veut dire qu'ils misent énormément sur l'Europa League. Lui, c'est le joueur casse-c... par excellence, si un ballon traine dans la surface, il le mettra au fond. Si on demande à tous les défenseurs de Liga qui est l'attaquant le plus pénible à marquer, c'est lui, même à 37 ans !".

Attention aux coups de pied arrêtés

Aritz Aduriz, celui qui nous avait déjà posé tant de problèmes il y a deux ans, est effectivement toujours là et continue de régner dans les airs. "C'est une équipe qui mise beaucoup sur le jeu aérien d'Aduriz avec Raul Garcia sur les coups de pied arrêtés, poursuit notre source. Il faut être très vigilant là-dessus, car ils ont en plus des joueurs qui vont très vite sur les côtés comme Susaeta et surtout Iñaki Williams. Ils évoluent toujours avec ce 4-2-3-1 et ça tient vraiment la route. Quand tu ajoutes un joueur comme San José, c'est une équipe très dangereuse dans les airs". En somme, un jeu au sol très "Liga", mais très britannique à l'approche de la surface. En revanche, les attaquants olympiens devraient avoir les moyens de mettre la pression sur une défense moins hermétique que les années précédentes. "C'est défensivement qu'ils sont un peu plus légers que d'habitude, mais ils ont avec Kepa un super gardien. Pour moi, c'est le futur grand gardien espagnol, et le plus fort actuellement avec De Gea". 

L'OM favori ? Pas sûr...

Avec toutes ces informations, il convient maintenant de détacher un favori. Au vu des effectifs et des classements respectifs, on serait tenté de placer l'OM en tête, même si Andoni Zubizarreta, ancienne légende de l'Athletic, ne souhaitait pas se mouiller après le tirage : "On est une équipe capable de bien attaquer, mais il faudra tenir notre ligne défensive. Il faudra jouer notre jeu, être sur la même intensité qu'eux. On aura aussi besoin de nos supporters au Vélodrome". Même incertitude du côté de notre spécialiste, à cause de l'ordre des matches aller et retour : "C'est très équilibré parce que le match retour est là-bas. Il ne faut surtout pas encaisser un but à Marseille, car ce sera la folie à San Mamés. Le nouveau stade est sublime et l'ambiance sera énorme". L'OM est prévenu. S'il souhaite prolonger le plaisir en Europa League, il faudra être à 100 % face aux Basques, et surtout oublier leur classement.